« Cet auteur est le plus remarquable et prolifique commentateur des coutumes de sa province. […] Tous ces travaux font autorité à leur époque ». Et son principal intérêt, aujourd’hui encore, consiste dans sa remise en question de l’esprit romanisant de la coutume rédigée et réformée en 1539 sous l’autorité du président Lizet. Il lui reproche en particulier de s’être attaché « aux pointilles du droit romain », d’avoir méconnu « la supériorité du droit coutumier qui dans la pratique se traduit par une référence à la coutume de Paris ». Même s’il admire et utilise le droit romain en tant qu’élément fondateur du droit français, l’auteur s’inspire, comme modèle, de Philippe de Beaumanoir, de Du moulin et Guy Coquille. (cf. J. Vendrand-Voyer, Dictionnaire historique des juristes français, Paris, PUF, 2007). Nous disposons ici de la seconde et dernière édition [la première date de 1693] bien complète du Traité du Franc-aleu mais à laquelle il manque malheureusement la page de titre et le portrait.