Malgré sa taille modeste, ce texte fut un des ouvrages les plus importants de la doctrine civiliste du XVIIIème siècle. B. fut un des principaux inspirateurs de D’Aguesseau pour la rédaction des nouvelles ordonnances. Il était également un des rares à défendre, à la suite de Henrys l’idée selon laquelle le droit romain était le droit commun de la France. Il s’opposait en cela aux auteurs coutumiers français classiques (Loyseau, Coquille) au profit d’une logique plus rationaliste dont témoigne également la présentation par ordre alphabétique de son ouvrage qui rompt avec les présentations antérieures. Il faut ajouter que sa volumineuse préface constitue une des meilleures bibliographies des auteurs ayant écrit sur la jurisprudence des Parlements notamment parce que contrairement à Dupin il n’hésite pas d’user de considérations critiques voire très critiques à l’égard de certains auteurs (v. notamment sa vigoureuse contestation des qualités de juriste de B. d’Argentré).