« Joachim Hoppers, de la Frise, était comme Viglius, son ami, homme d’état et excellent professeur. Aux connaissances de jurisconsulte il réunissait celles de philosophe, d’historien et d’homme politique. Il enseigna le droit pendant peu d’années à Louvain [dont il fut le fondateur de l’Université en 1561] et à Orléans , mais avec tant de distinction, avec un tel concours d’élèves, qu’on le disait academiae fulgentissimu sydus [L’étoile la plus brillante de l’académie]. C’est le premier qui exposa clairement et d’une manière didactique la nouvelle méthode en chaire et dans son Ars juris, livre qu’il publia en 1556. Par son Isagoge in veram jurisprudenliam, il en fit pour ainsi dire l’application dans le manuel des Pandectes , il se rapproche de Cujas. Hoppers parvint successivement aux fonctions de conseiller au grand conseil de Malines, de conseiller du conseil privé de Philippe II et de chancelier à Madrid pour les affaires des Pays-Bas. On connaît ses relations d’amitié avec Viglius. Dans ses deux livres Elementorum juris que le professeur Martin Delrio a réduit en manuel, à l’usage des élèves, pour l’enseignement des Institutes de Justinien, Hoppers recommande l’interprétation historique, étiologique, analogique, pragmatique et pratique, méthode qu’approuve beaucoup notre Zypaeus, et que Diodore Tulden développa et mit également en pratique. » (J. Britz, Mémoire, t. XX, 1847).