Ce texte d’histoire du droit constitue le mémoire soumis par Laboulaye à l’Académie des sciences morales et politiques pour répondre au sujet de prix proposé « Tracer l’histoire du droit de succession des femmes dans l’ordre civil et dans l’ordre politique chez les différents peuples au Moyen âge ». Toutefois l’auteur après avoir été couronné par l’Académie a étendu son sujet à toutes les époques et également à d’autres matières que celles envisagées dans la question. Le plan retenu par Édouard Laboulaye consiste pour chaque époque à examiner la condition de la femme dans la famille de son père puis dans la famille de son mari, et enfin en tant que citoyenne de son État. Le caractère pénétrant de l’analyse de l’auteur et en particulier sa profonde connaissance des droits coutumiers et de la manière dont ceux-ci avaient été soit prolongés, soit au contraire infirmés par la codification napoléonienne fait de ce texte aujourd’hui encore un travail qui n’a pas vieilli. Il est en revanche frappant de noter que si l’auteur est sensible à l’évolution de la condition civile des femmes il demeura en revanche opposé à l’idée d’égalité des droits en matière politique. Recherché.