BATBIE (Anselme)
TRAITÉ THÉORIQUE ET PRATIQUE DE DROIT PUBLIC ET ADMINISTRATIF, 2e éd. remaniée et mise au courant de la législation et de la jurisprudence, [t. IV et VIII manquants]
Lieu d’édition : Paris
Année d’édition : 1885
Editeur : L. Larose et Forcel
Description : 6 vol. in-8, demi-basane marron, tit. & tom. dorés sur dos à 4 nerfs soulignés par filets et plaques dorés, fers estampés à froid, au chiffre de la « Faculté catholique de droit », (marques de bibl., des épidermures sur dos, coiffes et coupes frottées, t. V ayant subi des mouillures entraînant un aspect gondolé du papier et du premier plat ainsi qu’un reste de moisissures en tr., feuilles lég. jaunies), intérieur très frais.
Laferrière contre Batbie, ainsi pourrait on résumer la période intermédiaire du droit administratif où de l’empirisme du Second Empire on va passer aux constructions générales et doctrinales du tournant du siècle. Pourtant Laferrière et Batbie ne s’opposent pas sur le plan idéologique : l’un comme l’autre sont républicains et si Batbie, en tant que député, sera l’inspirateur principal de la loi de 1872, Laferrière, vice-président du Conseil d’État, sera le chef d’orchestre de son application.Mais l’opposition entre Laferrière et Batbie est, pour la science du droit administratif, beaucoup plus fondamentale. Laferrière va fournir les cadres d’un droit d’inspiration jurisprudentielle, dont les notions se confondent avec les notions processuelles et où le droit administratif est d’abord le droit du contrôle assuré sur le juge par l’administration. Au contraire Batbie fournit la matière d’un droit plus public qu’administratif, relié à la société, enraciné dans l’histoire et les idées, qui annonce clairement ses intentions idéologiques (v. le 1er tome sur l’individu et l’État) qui ne détache pas l’étude des libertés publiques de l’étude du droit administratif à proprement parler (c’est incontestablement sous l’influence du Conseil d’État que cette distinction des libertés publiques et du droit administratif général a été opérée ou plus exactement maintenue à la fin du XIXème siècle), qui manie le droit comparé avec une aisance à nulle autre pareille. Naturellement, la contrepartie de cette culture, de cette richesse intellectuelle, est une profusion incontestable (8 vol. là où Laferrière en aura besoin de 2), un plan qui recèle parfois des logiques troublantes (dans le 1er vol. les appendices successives concernent la loi sur les coalitions, le billet de banque, le crédit agricole, la liberté économique, le budget rectificatif…). Il n’en reste pas moins que si sur le plan de la postérité, Batbie a incontestablement perdu la bataille, sur le plan de la richesse de la pensée et de la liberté de la doctrine, il l’a incontestablement gagnée.
300 €
TTC
Mots clés : Droit administratif Droit international public Ouvrages isolés
Laferrière contre Batbie, ainsi pourrait on résumer la période intermédiaire du droit administratif où de l’empirisme du Second Empire on va passer aux constructions générales et doctrinales du tournant du siècle. Pourtant Laferrière et Batbie ne s’opposent pas sur le plan idéologique : l’un comme l’autre sont républicains et si Batbie, en tant que député, sera l’inspirateur principal de la loi de 1872, Laferrière, vice-président du Conseil d’État, sera le chef d’orchestre de son application.Mais l’opposition entre Laferrière et Batbie est, pour la science du droit administratif, beaucoup plus fondamentale. Laferrière va fournir les cadres d’un droit d’inspiration jurisprudentielle, dont les notions se confondent avec les notions processuelles et où le droit administratif est d’abord le droit du contrôle assuré sur le juge par l’administration. Au contraire Batbie fournit la matière d’un droit plus public qu’administratif, relié à la société, enraciné dans l’histoire et les idées, qui annonce clairement ses intentions idéologiques (v. le 1er tome sur l’individu et l’État) qui ne détache pas l’étude des libertés publiques de l’étude du droit administratif à proprement parler (c’est incontestablement sous l’influence du Conseil d’État que cette distinction des libertés publiques et du droit administratif général a été opérée ou plus exactement maintenue à la fin du XIXème siècle), qui manie le droit comparé avec une aisance à nulle autre pareille. Naturellement, la contrepartie de cette culture, de cette richesse intellectuelle, est une profusion incontestable (8 vol. là où Laferrière en aura besoin de 2), un plan qui recèle parfois des logiques troublantes (dans le 1er vol. les appendices successives concernent la loi sur les coalitions, le billet de banque, le crédit agricole, la liberté économique, le budget rectificatif…). Il n’en reste pas moins que si sur le plan de la postérité, Batbie a incontestablement perdu la bataille, sur le plan de la richesse de la pensée et de la liberté de la doctrine, il l’a incontestablement gagnée.
48610
Fiche technique
- Lieu d’édition
- Paris
- Année d’édition
- 1885
- Date d’édition
- 1885-01-01
- Editeur
- L. Larose et Forcel
- Description
- 6 vol. in-8, demi-basane marron, tit. & tom. dorés sur dos à 4 nerfs soulignés par filets et plaques dorés, fers estampés à froid, au chiffre de la « Faculté catholique de droit », (marques de bibl., des épidermures sur dos, coiffes et coupes frottées, t. V ayant subi des mouillures entraînant un aspect gondolé du papier et du premier plat ainsi qu’un reste de moisissures en tr., feuilles lég. jaunies), intérieur très frais.
Pas de commentaires client pour le moment.