LAVELEYE (Émile de)

LE SOCIALISME CONTEMPORAIN, 5e éd. augmentée d’une Préface nouvelle et de deux chapitres sur le Socialisme en Angleterre et l’État et l’Individu

Lieu d’édition : Paris

Année d’édition : 1890

Editeur : Félix Alcan

Description : in-12, demi-basane verte, tit. doré sur dos à 5 nerfs orné de filets et fers à froid et dorés, (dos insolé, coiffes et coupes frottées avec de petits mq., rares soulignures et annotations au crayon), intérieur frais, LII-416 p.

« Le Kathedersozialismus dans les pays francophones me semble surtout représenté à a fin du XIXe siècle par trois sociologues belges réputés : Émile de Laveleye (de Liège), Hector Denis et Guillaume de Greef (de Bruxelles). Émile de Laveleye dans les années 1880 a lu Karl Marx attentivement, mieux que quiconque dans les universités francophones. Il en rejette les théories qu’il juge trop “spéculatives”. Dans son Socialisme contemporain, ouvrage érudit mainte fois réédité, il accorde autant de place et d’intérêt à Lassalle, à Colins, à Schäffle dont il n’endosse pas plus du reste les théories. Ce n’est qu’à Bakounine, “apôtre de la destruction universelle”, que Laveleye oppose un non possumus horrifié. Il est très au courant du “socialisme professoral” allemand, auquel cependant il ne s’identifie pas non plus personnellement. Il cite Nasse, Schmoller, Brentano, Schönberg, Rössler, Dühring, Wagner, Schäffle, Cohn, von Schehl, Samter : leur pensée trouve sa source dans « le désir de voir régner plus d’égalité parmi les hommes et la conviction que cet idéal ne peut être réalisé que par l’intervention du législateur. De fait, ces universitaires ont rocuré les arguments théoriques en faveur d’une extension indéfinie de l’État-providence et, hostile au socialisem révolutionnaire, ils n’ont guère été appréciés des libéraux de pure doctrine.L’intérêt que Laveleye témoigne aux socialismes est loin de l’approbation, mais il est sans malveillance. Il apporte au mouvement ouvrier deux cautions essentielles : 1. Le reconnaissance de la légitimité de principe de l’idée socialiste et la de son fatal développement dans la dynamique démocratique. 2. Une histoire des régimes de propriété qui montre la relativité historique de la propriété capitaliste et rend “défendables” dans la science officielle certaines thèses collectivistes. » (Marc Angenot, Rhétorique de l’anti-socialisme : essai d’histoire discursive, 1830-1917, Presse de l’Université de Laval, 2004, P. 61 et s.).
120 €
(Réf. 41389)
TTC

Mots clés : Histoire des idées

« Le Kathedersozialismus dans les pays francophones me semble surtout représenté à a fin du XIXe siècle par trois sociologues belges réputés : Émile de Laveleye (de Liège), Hector Denis et Guillaume de Greef (de Bruxelles). Émile de Laveleye dans les années 1880 a lu Karl Marx attentivement, mieux que quiconque dans les universités francophones. Il en rejette les théories qu’il juge trop “spéculatives”. Dans son Socialisme contemporain, ouvrage érudit mainte fois réédité, il accorde autant de place et d’intérêt à Lassalle, à Colins, à Schäffle dont il n’endosse pas plus du reste les théories. Ce n’est qu’à Bakounine, “apôtre de la destruction universelle”, que Laveleye oppose un non possumus horrifié. Il est très au courant du “socialisme professoral” allemand, auquel cependant il ne s’identifie pas non plus personnellement. Il cite Nasse, Schmoller, Brentano, Schönberg, Rössler, Dühring, Wagner, Schäffle, Cohn, von Schehl, Samter : leur pensée trouve sa source dans « le désir de voir régner plus d’égalité parmi les hommes et la conviction que cet idéal ne peut être réalisé que par l’intervention du législateur. De fait, ces universitaires ont rocuré les arguments théoriques en faveur d’une extension indéfinie de l’État-providence et, hostile au socialisem révolutionnaire, ils n’ont guère été appréciés des libéraux de pure doctrine.L’intérêt que Laveleye témoigne aux socialismes est loin de l’approbation, mais il est sans malveillance. Il apporte au mouvement ouvrier deux cautions essentielles : 1. Le reconnaissance de la légitimité de principe de l’idée socialiste et la de son fatal développement dans la dynamique démocratique. 2. Une histoire des régimes de propriété qui montre la relativité historique de la propriété capitaliste et rend “défendables” dans la science officielle certaines thèses collectivistes. » (Marc Angenot, Rhétorique de l’anti-socialisme : essai d’histoire discursive, 1830-1917, Presse de l’Université de Laval, 2004, P. 61 et s.).
41389

Fiche technique

Lieu d’édition
Paris
Année d’édition
1890
Date d’édition
1890-01-01
Editeur
Félix Alcan
Description
in-12, demi-basane verte, tit. doré sur dos à 5 nerfs orné de filets et fers à froid et dorés, (dos insolé, coiffes et coupes frottées avec de petits mq., rares soulignures et annotations au crayon), intérieur frais, LII-416 p.

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