Dans son « Interprétation du Code civil depuis 1804 », É. Gaudemet évoque en ces termes l’œuvre de Laurent : « les Principes de Droit civil, œuvre colossale, en 33 volumes, qui commencèrent à paraître en 1869, et se succédèrent dès lors avec une étonnante rapidité. L’œuvre de Laurent n’est pas française : elle appartient à la science belge. L’auteur a été professeur à Gand, de 1841 jusqu’à sa mort en 1887. Mais ce livre pourtant se rattache étroitement à l’école classique française. En présence des fantaisies tumultueuses de Troplong et de l’éclectisme trop incertain de Demolombe, Laurent, comme Taullier, a voulu revenir aux purs principes classiques ». C’est donc une des meilleurs expressions de l’École de l’exégèse, et même temps qu’une des dernières. L. sera d’ailleurs une des cibles favorites des rénovateurs civilistes et spécialement d’E. Lambert.