BATBIE (Anselme)

TRAITÉ THÉORIQUE ET PRATIQUE DE DROIT PUBLIC ET ADMINISTRATIF, 2ème éd. et SUPPLÉMENT contenant la législation, la jurisprudence, le droit comparé du 1er janvier 1885 au 1er janvier 1893, par Armand BOILLOT

Lieu d’édition : Paris

Année d’édition : 1885 - 1886 / 1894

Editeur : L. Larose et Forcel / L. Larose

Description : 8 + 1 vol. in-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs, tit. et tom. dorés, très bel exemplaire hormis qq. frottements aux dos.

Laferrière contre Batbie, ainsi pourrait on résumer la période intermédiaire du droit administratif où de l’empirisme du Second Empire on va passer aux constructions générales et doctrinales du tournant du siècle. Pourtant Laferrière et Batbie ne s’opposent pas sur le plan idéologique : l’un comme l’autre sont républicains et si Batbie, en tant que député, sera l’inspirateur principal de la loi de 1872, Laferrière, vice-président du Conseil d’État, sera le chef d’orchestre de son application.Mais l’opposition entre Laferrière et Batbie est, pour la science du droit administratif, beaucoup plus fondamentale. Laferrière va fournir les cadres d’un droit d’inspiration jurisprudentielle, dont les notions se confondent avec les notions processuelles et où le droit administratif est d’abord le droit du contrôle assuré sur le juge par l’administration. Au contraire Batbie fournit la matière d’un droit plus public qu’administratif, relié à la société, enraciné dans l’histoire et les idées, qui annonce clairement ses intentions idéologiques (v. le 1er tome sur l’individu et l’État) qui ne détache pas l’étude des libertés publiques de l’étude du droit administratif à proprement parler (c’est incontestablement sous l’influence du Conseil d’État que cette distinction des libertés publiques et du droit administratif général a été opérée ou plus exactement maintenue à la fin du XIXème siècle), qui manie le droit comparé avec une aisance à nulle autre pareille. Naturellement, la contrepartie de cette culture, de cette richesse intellectuelle, est une profusion incontestable (8 vol. là où Laferrière en aura besoin de 2), un plan qui recèle parfois des logiques troublantes (dans le 1er vol. les appendices successives concernent la loi sur les coalitions, le billet de banque, le crédit agricole, la liberté économique, le budget rectificatif…). Il n’en reste pas moins que si sur le plan de la postérité, Batbie a incontestablement perdu la bataille, sur le plan de la richesse de la pensée et de la liberté de la doctrine, il l’a incontestablement gagnée.

Mots clés : Droit administratif Droit international public

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Laferrière contre Batbie, ainsi pourrait on résumer la période intermédiaire du droit administratif où de l’empirisme du Second Empire on va passer aux constructions générales et doctrinales du tournant du siècle. Pourtant Laferrière et Batbie ne s’opposent pas sur le plan idéologique : l’un comme l’autre sont républicains et si Batbie, en tant que député, sera l’inspirateur principal de la loi de 1872, Laferrière, vice-président du Conseil d’État, sera le chef d’orchestre de son application.Mais l’opposition entre Laferrière et Batbie est, pour la science du droit administratif, beaucoup plus fondamentale. Laferrière va fournir les cadres d’un droit d’inspiration jurisprudentielle, dont les notions se confondent avec les notions processuelles et où le droit administratif est d’abord le droit du contrôle assuré sur le juge par l’administration. Au contraire Batbie fournit la matière d’un droit plus public qu’administratif, relié à la société, enraciné dans l’histoire et les idées, qui annonce clairement ses intentions idéologiques (v. le 1er tome sur l’individu et l’État) qui ne détache pas l’étude des libertés publiques de l’étude du droit administratif à proprement parler (c’est incontestablement sous l’influence du Conseil d’État que cette distinction des libertés publiques et du droit administratif général a été opérée ou plus exactement maintenue à la fin du XIXème siècle), qui manie le droit comparé avec une aisance à nulle autre pareille. Naturellement, la contrepartie de cette culture, de cette richesse intellectuelle, est une profusion incontestable (8 vol. là où Laferrière en aura besoin de 2), un plan qui recèle parfois des logiques troublantes (dans le 1er vol. les appendices successives concernent la loi sur les coalitions, le billet de banque, le crédit agricole, la liberté économique, le budget rectificatif…). Il n’en reste pas moins que si sur le plan de la postérité, Batbie a incontestablement perdu la bataille, sur le plan de la richesse de la pensée et de la liberté de la doctrine, il l’a incontestablement gagnée.

19627

Fiche technique

Lieu d’édition
Paris
Année d’édition
1885 - 1886 / 1894
Date d’édition
1885-01-01
Editeur
L. Larose et Forcel / L. Larose
Description
8 + 1 vol. in-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs, tit. et tom. dorés, très bel exemplaire hormis qq. frottements aux dos.

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