« L'excellent ouvrage de M. le Professeur Piotet révèle au comparatiste que les droits d'usufruit du conjoint survivant sur le patrimoine du conjoint prémourant ont en droit suisse, comme en droit français, un champ d'application très vaste, pour les mêmes raisons, et avec plus de générosité́ encore qu'en droit français : en présence de descendants, le conjoint peut réclamer, ab intestat, l'usufruit de la moitié de la succession (art. 462 C. civ. suisse) et par disposition à cause de mort il peut recevoir l'usufruit de toute la part dévolue aux descendants communs (art. 473). Mais la mise en œuvre de ces droits d'usufruit ne laisse pas de soulever des problèmes techniques très complexes, qui, en France, sont encore incomplètement étudiés. (…) Parce qu'il est une somme complète des questions soulevées par les droits d'usufruit du conjoint survivant, et aussi par l'originalité des positions prises par l'auteur, le livre de M. Piotet est très suggestif pour le lecteur français. Beaucoup de raisonnements offrent d'utiles références pour l'approfondissement du droit français, notamment en matière d'évaluation de l'usufruit, en matière de communauté́ de jouissance et quant aux effets de la qualité d'héritier possédée par l'usufruitier. » (J. Patarin, RIDC n° 4/1972, p. 945 et s.).