« L’état civil des personnes est divisé en huit livres. Le premier traite de la liberté politique et civile , des divers ordres de personnes, et de la condition des terres dans la Gaule, avant et après l’établissement des Francs. Dans le second livre, l’auteur expose l’origine de l’esclavage, ses différentes espèces, et dans le troisième, l’origine et le caractère de la noblesse. Le quatrième et le cinquième livre sont consacrés aux lètes , aux terres létiques et aux mainmortes qui en descendent. Les alleux, les lods, le droit de retrait forment la matière du sixième livre. Dans le septième, Perreciot aborde la question des fiefs , et examine à ce propos les systèmes de Montesquieu, de Mably et du président Hénault. Enfin, le huitième livre présente un résumé des réformes législatives que l’auteur réclame du pouvoir royal, la Révolution se chargeait de réaliser. et que, quelques années plus tard , L’ouvrage est terminé par une série de cent cinquante-deux chartes, qui sous le nom de preuves, forment le complément justificatif du livre. De ces documents, empruntés presque tous aux archives de la Franche-Comté . le plus ancien est de 924, le plus moderne de 1336. L’extrême rareté du livre de Perreciot, tiré primitivement à un petit nombre d’exemplaires, a inspiré à ses héritiers l’heureuse idée d’en donner une nouvelle édition , en tête de laquelle ils ont placé une notice biographique et littéraire sur l’auteur. Cet hommage payé à la mémoire paternelle est en même temps un service rendu à ceux qui se livrent à l’étude ardue de nos anciennes institutions. Car, malgré les erreurs dans lesquelles l’esprit de système a parfois fait tomber l’auteur, son livre est encore aujourd’hui précieux à consulter, et digne, comme précurseur, de prendre une place honorable à côté des beaux travaux de l’érudition contemporaine sur la même matière. » (Marion Jules, Bibliothèque de l'école des chartes, n ° 7/1846, p. 586 et s.).