« L’étude entreprise présente un intérêt considérable à une époque où les jeunes États africains ont des options difficiles et graves à prendre entre le passé et l’avenir dans le domaine législatif et plus particulièrement en ce qui concerne le droit de la famille, comme l’a indiqué si justement, M. le Président Ancel dans sa préface.Chaque rapport, conformément aux vœux de l’UNESCO distingue trois parties : tout d’abord les règles traditionnelles sont décrites, puis leurs modifications sous l’action de l’évolution des mœurs et du droit positif ont été analysées, enfin une prospective selon le mot du doyen L.V. Thomas, emprunté à Gaston Berger, a été chaque fois tracée.Tous ces rapports font ressortir un trait essentiel qui existait déjà sous le régime colonial : la juxtaposition de deux systèmes de droit, le droit coutumier et musulman d’une part, le droit moderne, d’inspiration européenne d’autre part, correspondant à deux conceptions de vie. » (Gilbert Mangin, RIDC, n° 2/1970, p. 434 et s.).