Christian Chêne souligne (p. 265) que Maynard et Catellan apparaissent comme les deux principaux arrêtistes du parlement de Toulouse et que Maynard était encore l’un des plus utilisés dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle alors même que la première édition de son recueil date de 1600. Cela s’explique par la grande fiabilité des arrêts rapportés (M. était conseiller au Parlement et utilise beaucoup d’arrêts à son rapport) et une discussion doctrinale très fine des meilleurs auteurs de la fin du XVIème et du XVIIème siècle (Charondas, Cujas, Coquille etc.). Cela s’explique également par le fait que bien que rapportant des arrêts du parlement de Toulouse l’auteur s’est intéressé aux décisions des autres parlements, et spécialement au parlement de Paris donnant ainsi une ampleur supplémentaire à son texte. A tous égards un livre de référence. On notera au chapitre VI du livre quatrième l’analyse juridique du procès de Martin Guerre. On trouve également dans l’ouvrage de nombreuses décisions du parlement de Toulouse sur l’université, les pays et la justice toulousaine.