VICTORIA (Francisco)
ARBOR MAGNA IURISDICTIONIS ECCLESIASTICÆ SUOS EXTENDENS RAMOS AD POTESTATES ACCLESIÆ, PAPÆ, CONCILII, et ad alia multa, quæ sequens pagina ostentat. Fructus necnon parturiens, quibus absurda Hæreticorum profligantur
Lieu d’édition : Venise
Année d’édition : 1640
Editeur : Iuntas
Description : in-8, vélin ivoire, dos lisse, bel exemplaire, 8 f.-531 p.-14 f.
(Manque à Dupin!). Truyol i Serra dans son histoire du droit international public fait ces indications sur Victoria "Le chef de file indiscutable (des classiques espagnols du droit des gens) est Francisco de Victoria dont on sait désormais qu’il est né à Burgos sans qu’on ait pu préciser en quelle année (la date la plus probable est 1483). Dominicain, formé à Burgos et à Paris (où il résida 16 ans au couvent de Saint Jacques) il enseigna la théologie de 1526 jusqu’à sa mort survenue en 1546 à l’université de Salamanque. Il doit sa renommée en premier lieu à ses relectiones, ces leçons extraordinaires que le professeur devait tenir annuellement les jours de fêtes académiques dans un cadre plus solennel que celui des cours ordinaires. Celles de Victoria eurent un écho considérable mais ne furent publiées qu’après sa mort sous le titre de relectiones theologicæ à Lyon en 1557 sur la base de cahiers d’auditeurs. Trois d’entre elles referment sa doctrine du droit public interne et du droit des gens, les leçons sur le pouvoir civil (de potestate civili lue en 1528), sur les Indiens récemment découverts (de indis recenter inventis, lue en 1539) et sur le droit de la guerre (de indis posterior, plus connu comme de jure belli, lue la même année)". Calvo ajoute, dans la 3ème édition de son droit international public, une analyse substantielle de l’ouvrage "l’auteur traite des titres que les Espagnols possédaient à la domination du nouveau continent ainsi que des droits de la guerre. À propos des nouvelles découvertes il défend le droit des Indiens à la propriété exclusive de leur territoire. Il nie qu’on puisse déclarer la guerre au païens sous prétexte qu’ils refusent d’admettre les doctrines chrétiennes, et reconnaît seulement qu’ils sont tenus de laisser prêcher l’Évangile à ceux qui sont disposés à l’entendre. Quant au droit de la guerre, Victoria examine si les peuples chrétiens peuvent la faire avec une entière justice ; à qui appartient le droit de la déclarer ; quelles causes peuvent justifier l’exercice de ce droit et quels sont les effets qu’une guerre juste produit sur l’ennemi. Il résoud la première question dans un sens affirmatif. En ce qui concerne la seconde, après avoir comparé les droits de l’individu avec ceux de l’État, il conclut que l’État a le droit non seulement de se défendre mais encore de demander réparation pour les préjudices qu’il peut avoir éprouvés. Examinant la 3ème question il soutient que la différence de religion ne peut être considérée comme un juste motif de guerre. Il est d’avis qu’en temps de guerre il est permis de faire tout ce qui est nécessaire pour la défense et la conservation de l’État et que, lorsque la guerre est juste, on peut s’emparer du territoire de l’ennemi et de ses forteresses pour le punir et l’obliger à faire la paix. Il discute ensuite la nature et la portée des actes qui constituent l’hostilité et établit qu’on ne doit donner la mort ni aux femmes ni aux enfants qui, même dans le guerres contre les Turcs, doivent être tenus pour innocents." Sous un autre titre, c’est ce texte d’une rareté extrême que nous présentons ici. Ajoutons que parmi les autres relectiones en figure une consacrée à l’ars magica.
Mots clés : Droit international public Droit ancien
(Manque à Dupin!). Truyol i Serra dans son histoire du droit international public fait ces indications sur Victoria "Le chef de file indiscutable (des classiques espagnols du droit des gens) est Francisco de Victoria dont on sait désormais qu’il est né à Burgos sans qu’on ait pu préciser en quelle année (la date la plus probable est 1483). Dominicain, formé à Burgos et à Paris (où il résida 16 ans au couvent de Saint Jacques) il enseigna la théologie de 1526 jusqu’à sa mort survenue en 1546 à l’université de Salamanque. Il doit sa renommée en premier lieu à ses relectiones, ces leçons extraordinaires que le professeur devait tenir annuellement les jours de fêtes académiques dans un cadre plus solennel que celui des cours ordinaires. Celles de Victoria eurent un écho considérable mais ne furent publiées qu’après sa mort sous le titre de relectiones theologicæ à Lyon en 1557 sur la base de cahiers d’auditeurs. Trois d’entre elles referment sa doctrine du droit public interne et du droit des gens, les leçons sur le pouvoir civil (de potestate civili lue en 1528), sur les Indiens récemment découverts (de indis recenter inventis, lue en 1539) et sur le droit de la guerre (de indis posterior, plus connu comme de jure belli, lue la même année)". Calvo ajoute, dans la 3ème édition de son droit international public, une analyse substantielle de l’ouvrage "l’auteur traite des titres que les Espagnols possédaient à la domination du nouveau continent ainsi que des droits de la guerre. À propos des nouvelles découvertes il défend le droit des Indiens à la propriété exclusive de leur territoire. Il nie qu’on puisse déclarer la guerre au païens sous prétexte qu’ils refusent d’admettre les doctrines chrétiennes, et reconnaît seulement qu’ils sont tenus de laisser prêcher l’Évangile à ceux qui sont disposés à l’entendre. Quant au droit de la guerre, Victoria examine si les peuples chrétiens peuvent la faire avec une entière justice ; à qui appartient le droit de la déclarer ; quelles causes peuvent justifier l’exercice de ce droit et quels sont les effets qu’une guerre juste produit sur l’ennemi. Il résoud la première question dans un sens affirmatif. En ce qui concerne la seconde, après avoir comparé les droits de l’individu avec ceux de l’État, il conclut que l’État a le droit non seulement de se défendre mais encore de demander réparation pour les préjudices qu’il peut avoir éprouvés. Examinant la 3ème question il soutient que la différence de religion ne peut être considérée comme un juste motif de guerre. Il est d’avis qu’en temps de guerre il est permis de faire tout ce qui est nécessaire pour la défense et la conservation de l’État et que, lorsque la guerre est juste, on peut s’emparer du territoire de l’ennemi et de ses forteresses pour le punir et l’obliger à faire la paix. Il discute ensuite la nature et la portée des actes qui constituent l’hostilité et établit qu’on ne doit donner la mort ni aux femmes ni aux enfants qui, même dans le guerres contre les Turcs, doivent être tenus pour innocents." Sous un autre titre, c’est ce texte d’une rareté extrême que nous présentons ici. Ajoutons que parmi les autres relectiones en figure une consacrée à l’ars magica.
Fiche technique
- Lieu d’édition
- Venise
- Année d’édition
- 1640
- Date d’édition
- 1640-01-01
- Editeur
- Iuntas
- Description
- in-8, vélin ivoire, dos lisse, bel exemplaire, 8 f.-531 p.-14 f.
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