[MEY (Claude) - MAULTROT (Gabriel-Nicolas) - AUBRY]

MAXIMES DU DROIT PUBLIC FRANÇOIS. Tirées des Capitulaires, des Ordonnances du Royaume, & des autre monuments de l’Histoire de France, Seconde édition, double de la première

Lieu d’édition : Amsterdam

Année d’édition : 1775

Editeur : Marc-Michel Rey

Description : 6 t. en 3 vol. in-12, pl. veau blond, dos à nerfs ornés, tit. et tom. dorés sur pc. bordeaux, plats encadrés de filets à froid, filets dorés sur les coupes, tr. rouges, (ors passés, plats tr. lég. frottés et tachés, qq. éraflures sur les plats du t. II, coupes et coins lég. frottés, gardes un peu sales, rares rousseurs), bon exemplaire malgré les défauts indiqués, 336 -392 / 300-376 / 460-376 p.

L. Fonbaustier, dans un cycle de conférences organisées par l’Association Lanjuinais de Rennes et consacrées à « l’État moderne » considère ces maximes comme « enracinées dans la tradition libérale concernant la souveraineté du peuple, la délégation révocable faite au magistrat, la possibilité de le destituer : [elles] se trouvent alors en très bonne place, parmi les références majeures, les conciliaristes et néo-conciliaristes eux-mêmes ».Dupin (réf. 950) indique que l’auteur « développe dans cet ouvrage avec une érudition immense et une libre énergie, les principes de tout gouvernement en général, et ceux du gouvernement français en particulier. La flatterie qui enhardit le despotisme, et la mollesse qui le laisse régner paisiblement y sont combattues avec une égale force. L’ouvrage a été fait d’abord en commun par Mey, Maultrot, Aubry membres d’une société de jurisconsultes, parmi lesquels je tiens à grand honneur d’avoir été admis. Mey tenait la plume, de là est résultée la première édition. Ensuite Maultrot a fait beaucoup d’additions, qu’il envoyait à Blonde, alors fugitif en Hollande ; et de là la seconde édition. Ni Moutblin, ni Lauraguais, n’y ont eu part, comme quelques bibliographes l’ont avancé. De ces trois dignes amis, Aubry est mort à Paris en janvier 1787 ; Claude Mey, né à Lyon, le 16 janvier 1712 reçu avocat à Paris le 14 août 1739 est mort le 24 prairial an IV à Sens ; Gabriel-Nicolas Maultrot, de Paris, reçu avocat le 6 juillet 1733 est mort à Paris au mois de ventôse an XI ».Gabriel-Nicolas Maultrot, avocat au Parlement de Paris, naît en 1733 et meurt en 1803, ce qui fait de lui un témoin et un acteur des bouleversements politiques du xviiie siècle français. Liée au parti janséniste, sa réflexion sur la division du pouvoir au sein de l’Église se prolonge dans son analyse des institutions de la Royauté. La seconde édition des Maximes du droit français est publiée après le conflit qui a opposé aux Parlements René Nicolas Charles Augustin de Maupeou (1714-1792), auteur d’une importante réforme judiciaire. Ce conflit fut résolu par le rappel des Parlements et le renvoi du ministre, dès l’avènement de Louis XVI (1754-1793). L’ouvrage de Maultrot souligne la dissociation nécessaire entre le politique et le religieux, entre le gouvernement et l’État, et rappelle le contrôle sur le souverain que doit avoir la Nation, par l’intermédiaire de son émanation, les Parlements, voire les États-généraux. Bien qu’opposant radical à l’absolutisme et défenseur des droits des curés contre l’épiscopat sous l’Ancien régime, Gabriel Maultrot sera un ferme adversaire de la politique religieuse de la Révolution française (BNF réf. FRBNF30114835).

Mots clés : Droit constitutionnel

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L. Fonbaustier, dans un cycle de conférences organisées par l’Association Lanjuinais de Rennes et consacrées à « l’État moderne » considère ces maximes comme « enracinées dans la tradition libérale concernant la souveraineté du peuple, la délégation révocable faite au magistrat, la possibilité de le destituer : [elles] se trouvent alors en très bonne place, parmi les références majeures, les conciliaristes et néo-conciliaristes eux-mêmes ».Dupin (réf. 950) indique que l’auteur « développe dans cet ouvrage avec une érudition immense et une libre énergie, les principes de tout gouvernement en général, et ceux du gouvernement français en particulier. La flatterie qui enhardit le despotisme, et la mollesse qui le laisse régner paisiblement y sont combattues avec une égale force. L’ouvrage a été fait d’abord en commun par Mey, Maultrot, Aubry membres d’une société de jurisconsultes, parmi lesquels je tiens à grand honneur d’avoir été admis. Mey tenait la plume, de là est résultée la première édition. Ensuite Maultrot a fait beaucoup d’additions, qu’il envoyait à Blonde, alors fugitif en Hollande ; et de là la seconde édition. Ni Moutblin, ni Lauraguais, n’y ont eu part, comme quelques bibliographes l’ont avancé. De ces trois dignes amis, Aubry est mort à Paris en janvier 1787 ; Claude Mey, né à Lyon, le 16 janvier 1712 reçu avocat à Paris le 14 août 1739 est mort le 24 prairial an IV à Sens ; Gabriel-Nicolas Maultrot, de Paris, reçu avocat le 6 juillet 1733 est mort à Paris au mois de ventôse an XI ».Gabriel-Nicolas Maultrot, avocat au Parlement de Paris, naît en 1733 et meurt en 1803, ce qui fait de lui un témoin et un acteur des bouleversements politiques du xviiie siècle français. Liée au parti janséniste, sa réflexion sur la division du pouvoir au sein de l’Église se prolonge dans son analyse des institutions de la Royauté. La seconde édition des Maximes du droit français est publiée après le conflit qui a opposé aux Parlements René Nicolas Charles Augustin de Maupeou (1714-1792), auteur d’une importante réforme judiciaire. Ce conflit fut résolu par le rappel des Parlements et le renvoi du ministre, dès l’avènement de Louis XVI (1754-1793). L’ouvrage de Maultrot souligne la dissociation nécessaire entre le politique et le religieux, entre le gouvernement et l’État, et rappelle le contrôle sur le souverain que doit avoir la Nation, par l’intermédiaire de son émanation, les Parlements, voire les États-généraux. Bien qu’opposant radical à l’absolutisme et défenseur des droits des curés contre l’épiscopat sous l’Ancien régime, Gabriel Maultrot sera un ferme adversaire de la politique religieuse de la Révolution française (BNF réf. FRBNF30114835).

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Fiche technique

Lieu d’édition
Amsterdam
Année d’édition
1775
Date d’édition
1775-01-01
Editeur
Marc-Michel Rey
Description
6 t. en 3 vol. in-12, pl. veau blond, dos à nerfs ornés, tit. et tom. dorés sur pc. bordeaux, plats encadrés de filets à froid, filets dorés sur les coupes, tr. rouges, (ors passés, plats tr. lég. frottés et tachés, qq. éraflures sur les plats du t. II, coupes et coins lég. frottés, gardes un peu sales, rares rousseurs), bon exemplaire malgré les défauts indiqués, 336 -392 / 300-376 / 460-376 p.

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