LANGLAEI (JANI) [De LANGLE (Jean)]
OTIUM SEMESTRE : JANI LANGLAEI REGII IN SENATV BRITANNIAE Celticæ Consiliarii V. C. Otium Semestre. Ad eundem Britanniæ Celtice Senatum. Rhedonis : sumptibus Petri Le Bret
Lieu d’édition : ss lieu
Année d’édition : 1577
Editeur : Juliani du Clos [Julien du Clos]
Description : in-folio, plein velin d’époque, dos lisse et couv. muette, 4 fermoirs à lacets avec liens modernes, impression à grandes marges, bandeaux et lettrines, Ex-Libris moderne imprimé en contre plat int., (4 premiers et 2 derniers ff. restaurés disparition du texte de l’errata sur 11 lignes, très rares mouillures clair en marge), très bel exemplaire, 11 ff.-752 p.-15 ff.
Jean de Langle (1510-1590) joua un rôle important au parlement de Bretagne, dans la période difficile de la lutte entre catholiques et huguenots. Il tint le parti des premiers, contre son beau-frère Charles de Montauban [de Bretagne] qui devint un des chefs du parti royaliste et huguenot. Jean de Langle passait la moitié de l’année à Montluc, afin de s’y occuper de ses terres et de se livrer à des travaux intellectuels, entre autres à l’écriture d’un énorme livre, publié en 1577 sous le titre Otium semestre, avec ses souvenirs et ses réflexions sur la justice.« Le Parlement de Bretagne a produit trois écrivains contemporains de d’Argentré, Noël Dutail, Jean de Langle et Guillaume de Lesrat. Jean de Langle fit imprimer en l’année 1577, un très respectable volume in-folio, sous le titre d’Otium semestre, qu’on peut traduire par : Mes vacances. Ce qu’il y a d’érudition de toute sorte dans cet énorme bouquin, écrit dans le latin le plus solennel dont faisaient parade les lettrés du XVIème siècle, est prodigieux. Prosateurs, poètes de l’antiquité et de la Renaissance, tout y trouve place ; de Langle a lu tout ce qui avait été imprimé de son temps : sa bibliothèque devait égaler celle de d’Argentré dont le curieux et instructif catalogue écrit proprio manu, est conservé à la Bibliothèque de Rennes.Jean de Langle, était réputé depuis longtemps comme l’un des plus érudits des conseillers du Parlement de Bretagne : on admirait, dans ses rapports et dans les délibérés, la connaissance approfondie qu’il avait des ouvrages anciens et modernes, et la sagacité avec laquelle il les discutait et les citait pour formuler une opinion. On regrettait que quelqu’un n’eût pas pris des notes, et l’on suppliait de Langle lui-même d’écrire sur le droit. Tel serait même l’origine première de son livre. Les registres secrets du Parlement constatent, en effet, que de Langle fut très-souvent rapporteur d’affaires des plus délicates et des plus difficiles.L’Otium semestre avait paru en 1577, imprimé à Rennes, par Julien du Clos, aux frais de Pierre Le Bret, libraire à la Porte-Saint-Michel. C’est certainement un des plus remarquables monuments de la typographie bretonne au XVIème siècle. Le privilège donné à Pierre Le Bret est du 3 juin 1576. La dédicace de Jean de Langle est datée de Rennes, aux calendes d’avril 1577. Cette dédicace est suivie d’une épître de Nicolas Alixant, datée de Rennes, le 7 des calendes de mai 1574 [On notera l’épitre et les vers de Guy de Lesrat ; les deux petits poèmes du conseiller Jean Huby ; d’un autre poème de Jules Guersent ; d’un poème de Guy Le Meneust, avocat à la cour et procureur de la Reine Catherine de Médicis, le même qui succéda à Bertrand d’Argentré comme sénéchal de Rennes ; les vers de Guillaume Brenezay et de Jan Ygier. Ces petits poèmes sont suivis d’une longue épître adressée au Parlement de Bretagne pour faire, à grands renforts d’érudition grecque et latine, l’éloge de Jean de Langle, par Jean Morin, premier président de la cour des Comptes. Pour compléter la décade, il faut y joindre l’épître de Jean Baudoin, datée de 1573 en tête du XIIIème livre de l’Otium.” (extraits d’un article de M. Ropartz paru dans le Bulletin archéologique de l’Association bretonne de 1877).BNF, réf. FRBNF30735134 ; B.U. de Caen, cote 7739 ; manque à toutes les autres bibliothèques généralement consultées. Catalogue de la Bibliothèque de la Chambre des Députés (Paris, F. Didot, 1833)
Mots clés : Droit ancien - Histoire du droit Coutumes
Jean de Langle (1510-1590) joua un rôle important au parlement de Bretagne, dans la période difficile de la lutte entre catholiques et huguenots. Il tint le parti des premiers, contre son beau-frère Charles de Montauban [de Bretagne] qui devint un des chefs du parti royaliste et huguenot. Jean de Langle passait la moitié de l’année à Montluc, afin de s’y occuper de ses terres et de se livrer à des travaux intellectuels, entre autres à l’écriture d’un énorme livre, publié en 1577 sous le titre Otium semestre, avec ses souvenirs et ses réflexions sur la justice.« Le Parlement de Bretagne a produit trois écrivains contemporains de d’Argentré, Noël Dutail, Jean de Langle et Guillaume de Lesrat. Jean de Langle fit imprimer en l’année 1577, un très respectable volume in-folio, sous le titre d’Otium semestre, qu’on peut traduire par : Mes vacances. Ce qu’il y a d’érudition de toute sorte dans cet énorme bouquin, écrit dans le latin le plus solennel dont faisaient parade les lettrés du XVIème siècle, est prodigieux. Prosateurs, poètes de l’antiquité et de la Renaissance, tout y trouve place ; de Langle a lu tout ce qui avait été imprimé de son temps : sa bibliothèque devait égaler celle de d’Argentré dont le curieux et instructif catalogue écrit proprio manu, est conservé à la Bibliothèque de Rennes.Jean de Langle, était réputé depuis longtemps comme l’un des plus érudits des conseillers du Parlement de Bretagne : on admirait, dans ses rapports et dans les délibérés, la connaissance approfondie qu’il avait des ouvrages anciens et modernes, et la sagacité avec laquelle il les discutait et les citait pour formuler une opinion. On regrettait que quelqu’un n’eût pas pris des notes, et l’on suppliait de Langle lui-même d’écrire sur le droit. Tel serait même l’origine première de son livre. Les registres secrets du Parlement constatent, en effet, que de Langle fut très-souvent rapporteur d’affaires des plus délicates et des plus difficiles.L’Otium semestre avait paru en 1577, imprimé à Rennes, par Julien du Clos, aux frais de Pierre Le Bret, libraire à la Porte-Saint-Michel. C’est certainement un des plus remarquables monuments de la typographie bretonne au XVIème siècle. Le privilège donné à Pierre Le Bret est du 3 juin 1576. La dédicace de Jean de Langle est datée de Rennes, aux calendes d’avril 1577. Cette dédicace est suivie d’une épître de Nicolas Alixant, datée de Rennes, le 7 des calendes de mai 1574 [On notera l’épitre et les vers de Guy de Lesrat ; les deux petits poèmes du conseiller Jean Huby ; d’un autre poème de Jules Guersent ; d’un poème de Guy Le Meneust, avocat à la cour et procureur de la Reine Catherine de Médicis, le même qui succéda à Bertrand d’Argentré comme sénéchal de Rennes ; les vers de Guillaume Brenezay et de Jan Ygier. Ces petits poèmes sont suivis d’une longue épître adressée au Parlement de Bretagne pour faire, à grands renforts d’érudition grecque et latine, l’éloge de Jean de Langle, par Jean Morin, premier président de la cour des Comptes. Pour compléter la décade, il faut y joindre l’épître de Jean Baudoin, datée de 1573 en tête du XIIIème livre de l’Otium.” (extraits d’un article de M. Ropartz paru dans le Bulletin archéologique de l’Association bretonne de 1877).BNF, réf. FRBNF30735134 ; B.U. de Caen, cote 7739 ; manque à toutes les autres bibliothèques généralement consultées. Catalogue de la Bibliothèque de la Chambre des Députés (Paris, F. Didot, 1833)
Fiche technique
- Lieu d’édition
- ss lieu
- Année d’édition
- 1577
- Date d’édition
- 1577-01-01
- Editeur
- Juliani du Clos [Julien du Clos]
- Description
- in-folio, plein velin d’époque, dos lisse et couv. muette, 4 fermoirs à lacets avec liens modernes, impression à grandes marges, bandeaux et lettrines, Ex-Libris moderne imprimé en contre plat int., (4 premiers et 2 derniers ff. restaurés disparition du texte de l’errata sur 11 lignes, très rares mouillures clair en marge), très bel exemplaire, 11 ff.-752 p.-15 ff.
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