Cet exemplaire est à bien des égards une rareté. Tout d’abord sur la provenance, comme l’indique l’ex-libris, il appartint entre autres à Arthur de la Borderie (1827-1901) historien considéré comme le père de l’historiographie bretonne. Sur la première garde une note manuscrite (XIXe) indique également que préalablement « cet exemplaire appartenait à M. [Firmain] Laferrière, le savant professeur de Droit, qui y a ajouté plusieurs notes marginales ».Ensuite sur le fond, A. de la Borderie mentionne en frontispice qu’il s’agit d’un « curieux et rare recueil - Voyez à la table l’indication des pièces qui concernent spécialement la Bretagne. Parmi ces pièces, toutes celles qui sont marquées de ce signe “ + ” ne sont pas imprimés dans les Preuves de D. Morice. Mais il faut noter que plusieurs d’entre elles sont publiées ailleurs, par exemple celles relatives à la Chambre des Comptes se trouvent dans le Recueil de La Gibonnais ».Volume rare, très important pour l’histoire de Bretagne et en particulier pour celle de la noblesse. L’on peut lire au tit. III, l’ordonnance du Duc Pierre portant défense aux roturiers de posséder des terres nobles ; la fameuse Assise du Comte Geffroy sur les partages des nobles ; l’arrêt du Roy François Ier déclarant que les juges et les avocats ne dérogent pas à la noblesse. Enfin, le titre IV, qui est peut-être le plus curieux, contient des renseignements précieux sur l’histoire des mœurs.