MONTGAILLARD (Jean-Gabriel-Maurice Rocques)

MÉMOIRE CONCERNANT LA TRAHISON DE PICHEGRU, DANS LES ANNÉES 3, 4 ET 5, Rédigé en l’an 6 par M. R. de Montgaillard, Et dont l’Original se trouve aux Archives du Gouvernement ; PICHEGRU ET MOREAU

Lieu d’édition : Paris

Année d’édition : Germinal an XII [1804]

Editeur : Imprimerie de la République / Marchands de nouveautés

Description : in-8, br. d’attente, non rogné, (couv. fanée, dos lég. abîmé avec qq. mq., qq. rousseurs), 160 / 100 p.

« Je n’ai jamais été, je ne serai jamais le partisan ou le stipendiaire des ennemis de ma patrie ; je suis Français, et je m’honore de l’être : tous mes vœux ont été pour la gloire, pour la prospérité de la France ; toute ma haine a été vouée à ce cabinet qui trafique depuis huit ans des malheurs de l’Europe, à ce cabinet instigateur de tant de troubles et machinateur de tant de crimes ; et si j’ai approché les princes français dans l’intention et l’espérance de servir ma patrie, je me suis éloigné d’eux, plein de ce mépris qu’inspireront toujours des hommes qui comptent sur les droits de leur naissance, et non pas sur leur courage ou sur leurs qualités personnelles, pour rentrer dans un empire dont leurs courtisans et leurs flatteurs dévoreraient bientôt la substance et perpétueraient les désastres. La vérité m’obligera à dire ce que la modération de mon esprit me porterait à taire ; je ne puis ni ne veux rien celer. Qu’on blâme cet écrit, ou qu’on l’approuve, j’aurai rempli mon devoir ; j’aurai laissé à ma patrie un gage de mon amour pour elle ; et ces lignes, j’ose du moins l’espérer, défendront ma mémoire contre les atteintes de la calomnie ou de la haine. »
170 €
(Réf. 41588)
TTC

Mots clés : Plaidoiries - Réquisitoires - Éloquence - Procès

« Je n’ai jamais été, je ne serai jamais le partisan ou le stipendiaire des ennemis de ma patrie ; je suis Français, et je m’honore de l’être : tous mes vœux ont été pour la gloire, pour la prospérité de la France ; toute ma haine a été vouée à ce cabinet qui trafique depuis huit ans des malheurs de l’Europe, à ce cabinet instigateur de tant de troubles et machinateur de tant de crimes ; et si j’ai approché les princes français dans l’intention et l’espérance de servir ma patrie, je me suis éloigné d’eux, plein de ce mépris qu’inspireront toujours des hommes qui comptent sur les droits de leur naissance, et non pas sur leur courage ou sur leurs qualités personnelles, pour rentrer dans un empire dont leurs courtisans et leurs flatteurs dévoreraient bientôt la substance et perpétueraient les désastres. La vérité m’obligera à dire ce que la modération de mon esprit me porterait à taire ; je ne puis ni ne veux rien celer. Qu’on blâme cet écrit, ou qu’on l’approuve, j’aurai rempli mon devoir ; j’aurai laissé à ma patrie un gage de mon amour pour elle ; et ces lignes, j’ose du moins l’espérer, défendront ma mémoire contre les atteintes de la calomnie ou de la haine. »
41588

Fiche technique

Lieu d’édition
Paris
Année d’édition
Germinal an XII [1804]
Date d’édition
2022-01-01
Editeur
Imprimerie de la République / Marchands de nouveautés
Description
in-8, br. d’attente, non rogné, (couv. fanée, dos lég. abîmé avec qq. mq., qq. rousseurs), 160 / 100 p.

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