ELLUL (Jacques)
AUTOPSIE DE LA RÉVOLUTION, coll. « Liberté de l’esprit »
Lieu d’édition : Paris
Année d’édition : 1969
Editeur : Calmann-Levy
Description : in-8, br. à rabat, (fané, tr. salies), 354 p.
« On a souvent taxé Ellul de négativisme, lui reprochant d’avoir noirci outrageusement le tableau sans laisser beaucoup d’espoir d’amélioration ni aucune indication sur la marche à suivre pour éviter le pire. Le manque de propositions concrètes pour sortir du cauchemar technologique viendrait disqualifier l’ensemble de son dispositif analytique. C’est d’abord confondre le rôle du diagnostiqueur avec celui du thérapeute, celui du savant et du politique. C’est ensuite infondé car, de ses Directives pour un manifeste personnaliste jusqu’au dernier volet de sa trilogie sur la révolution, à l’instar de Rousseau il n’hésite pas à se présenter comme médecin du corps social, prescrivant des remèdes aux maladies qu’il a lui-même décelées. Mais, avant d’en appeler à la révolution, il prévient : “Pour préparer ce qui va naître, il faut d’abord savoir de quoi meurt notre monde” [Ellul, 1945b]. La révolution est souhaitable mais, selon le Girondin Ellul, elle débouche inexorablement sur le renforcement de l’État. C’est parce qu’elle a été trahie qu’il faut lui opposer une “révolution nécessaire” au sens personnaliste. Mais, aujourd’hui, une telle révolution est-elle encore possible ?La révolution, comme la révolte, se fait jusqu’au XXe siècle contre l’Histoire. Elle est l’effort pour détourner son cours logique.Avec la révolution de 1789, elle n’est plus le refus d’un avenir prévisible, mais l’accélération d’un mouvement historique car l’État devient alors le produit de la révolution et non plus le symbole de l’oppression… » (Patrick Chastenet, Introduction à Jacques Ellul, Éd. La Découverte, coll. Repères, 2019, p. 128).
45 €
TTC
« On a souvent taxé Ellul de négativisme, lui reprochant d’avoir noirci outrageusement le tableau sans laisser beaucoup d’espoir d’amélioration ni aucune indication sur la marche à suivre pour éviter le pire. Le manque de propositions concrètes pour sortir du cauchemar technologique viendrait disqualifier l’ensemble de son dispositif analytique. C’est d’abord confondre le rôle du diagnostiqueur avec celui du thérapeute, celui du savant et du politique. C’est ensuite infondé car, de ses Directives pour un manifeste personnaliste jusqu’au dernier volet de sa trilogie sur la révolution, à l’instar de Rousseau il n’hésite pas à se présenter comme médecin du corps social, prescrivant des remèdes aux maladies qu’il a lui-même décelées. Mais, avant d’en appeler à la révolution, il prévient : “Pour préparer ce qui va naître, il faut d’abord savoir de quoi meurt notre monde” [Ellul, 1945b]. La révolution est souhaitable mais, selon le Girondin Ellul, elle débouche inexorablement sur le renforcement de l’État. C’est parce qu’elle a été trahie qu’il faut lui opposer une “révolution nécessaire” au sens personnaliste. Mais, aujourd’hui, une telle révolution est-elle encore possible ?La révolution, comme la révolte, se fait jusqu’au XXe siècle contre l’Histoire. Elle est l’effort pour détourner son cours logique.Avec la révolution de 1789, elle n’est plus le refus d’un avenir prévisible, mais l’accélération d’un mouvement historique car l’État devient alors le produit de la révolution et non plus le symbole de l’oppression… » (Patrick Chastenet, Introduction à Jacques Ellul, Éd. La Découverte, coll. Repères, 2019, p. 128).
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Fiche technique
- Lieu d’édition
- Paris
- Année d’édition
- 1969
- Date d’édition
- 1969-01-01
- Editeur
- Calmann-Levy
- Description
- in-8, br. à rabat, (fané, tr. salies), 354 p.
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