L’auteur montre dans cette étude les dispositions conciliantes que le Saint-Siège a régulièrement adoptée vis-à-vis des nationalismes totalitaires du xxe siècle, position d’autant plus paradoxale, qu’au xixe siècle, la papauté s’était montrée moins accommodante, les nationalismes étant certes moins menaçants pour les fondements de la doctrine chrétienne. Un travail parfaitement documenté où l’on appréciera l’étude, pour les « nationalismes de libération », des minorités slaves de l’empire des Habsbourg, du bolchevisme, des Polonais annexés par la Russie tsariste, des Irlandais inclus contre leur gré dans le Royaume-Uni, et pour les « nationalismes radicaux », des jeunes tchèques en Autriche-Hongrie ou le Sinn-Feinn en Irlande.