« Il n’est pas douteux que l’importance de son œuvre, connue bien au-delà des frontières belges et tout spécialement en France, et l’autorité acquise par sa doctrine justifiaient amplement qu’un volume de Mélanges fût offert à M. Roger O. Dalcq, au moment où notre eminent collègue accédait à l’éméritat, après tant d’années d’enseignement à l’Université catholique de Louvain. Et l’ouvrage qui lui est dédié présente la grande qualité, à la différence de tant d’autres de ce type, totalement hétérogènes, d’être axé sur deux thèmes principaux – la responsabilité et l’assurance – illustrés par de nombreux écrits du récipiendaire. Seules en effet quatre ou cinq des trente-deux contributions réunies, signées par presque tous les grands noms de la doctrine belge et française en ces deux domaines, sont sans lien apparent avec ces deux questions centrales. De ce fait ce beau volume mérite de figurer non seulement dans toutes les bibliothèques universitaires, mais encore dans celles de tous les spécialistes. Ne voulant transformer ce compte rendu ni en catalogue des sujets traités et des noms de leurs auteurs, ni en un impossible palmarès, il nous paraît plus utile d’insister sur deux points généraux. D’abord, on ne peut que constater que les problèmes importants, en matière de responsabilité, sont les mêmes partout. Ce sont notamment la réparation des conséquences des accidents de la circulation, l’éventuelle généralisation de la responsabilité du fait d’autrui, la responsabilité médicale et hospitalière, en particulier, mais non exclusivement, à propos des transfusions de sang contaminé, les sous-contrats, la responsabilité administrative. En second lieu, le lecteur ne peut qu’être frappé par l’importance attachée par la doctrine belge au droit comparé. On ne sera certes pas surpris que le droit français soit pour nos collègues un centre d’attention particulier, comme le montrent beaucoup des thèmes choisis pour leur contribution ; mais les droits néerlandais, allemand, suisse et britannique sont également pour eux des sources constantes de référence et de réflexion. » (G. Durry, RIDC n° 4/1994, p. 1205).