« M. Ripert a réussi à dresser un portrait extrêmement clair et intéressant et précis des présidents des différentes assemblées législatives nationales. Dans le livre I, l’auteur examine d’un point de vue historique et théorique les présidents non élus des chambres basses (le corps législatif français sous le Premier et le Second Empire et la chambre des députés sous la Restauration, ainsi que les assemblées populaires de Suède, de Hollande et du Portugal), ceux des chambres hautes (le sénat français, la chambre des lords anglaise, le sénat américain et le Bundesrath allemand) et, dans le livre II, il traite de la même manière des présidents élus. Cette dernière partie est évidemment beaucoup plus importante et le traitement est beaucoup plus complet et étendu, centré sur le Speaker de la chambre des communes anglaise, le Speaker de la chambre des représentants américaine et les présidents du sénat et de la chambre des députés française. Quelques pages supplémentaires décrivent les fonctionnaires apparentés en Belgique, en Italie, en Autriche-Hongrie et au Reichstag allemand. Son esquisse de l’histoire du pouvoir et de l’influence croissants du président de la Chambre des représentants, depuis ses débuts en 1789 jusqu’à son apogée dans les personnes de Thomas B. Reed et Joseph G. Cannon, est particulièrement intéressante. L’auteur interprète cela comme la tentative naturelle du peuple de fournir un principe d’unité dans un gouvernement “basé entièrement sur la démocratie” – sur le principe de la séparation absolue – séparation absolue des pouvoirs exécutif et législatif” (p. 248), c’est-à-dire qu’elle est en réalité “une réaction contre la dispersion des pouvoirs et l’affaiblissement de l’autorité voulus et amplifiés par la constitution”. Il fallait un chef et l’orateur seul, par ses prérogatives, a pu devenir ce chef” (p. 251). »