KOJÈVE (Alexandre)
ESQUISSE D’UNE PHÉNOMÉNLOGIE DU DROIT, Exposé provisoire, Bibl. des Idées
Lieu d’édition : Paris
Année d’édition : 1981
Editeur : Gallimard
Description : in-8, br., (dos insolé et partielt décollé, couv. légt fanée, assez nb. soulignures et annotations au crayon), 588 p.
« Écrit en 1943, à Marseille où Kojève s’était réfugié, et laissé depuis lors en sommeil, l’ouvrage arrive étrangement néanmoins à son heure. Le moment est en effet à la redécouverte du droit. Il y a eu le pouvoir, voici maintenant la loi. Après la ressaisie du politique comme phénomène " autonome et spécifique ", on en est venu, sur la même lancée, à reprendre le juridique comme phénomène sui generis, irréductible à tout autre. Ce que s’efforce justement d’établir cette Esquisse d’une phénoménologie du droit. En fait d’" esquisse ", c’est le champ entier du droit que le livre embrasse, dans le souci de lui assigner un fondement rigoureux à partir duquel en reconstruire l’histoire. II y a droit, établit d’abord Kojève, lorsque intervient un point de vue tiers dans les affaires humaines. Mais le moment fort de sa démarche, c’est la reconstruction de l’apparition du droit au sein de la lutte du maître et de l’esclave, l’" acte anthropogène " par excellence. De par ses conditions d’engendrement, le droit se divise logiquement et historiquement en deux : un droit de l’inégalité (droit aristocratique), un droit de l’égalité (droit bourgeois), dont la synthèse sera le droit absolu ou droit du citoyen. Ainsi la réflexion de Kojève a-t-elle accompagné et continue-t-elle de nourrir le travail intellectuel d’avant-garde, jusqu’en ses renouvellements les plus frappants, jusqu’en sa réappropriation d’un objet longtemps méconnu ou répudié. »
Mots clés : Philosophie du Droit Théorie du droit
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« Écrit en 1943, à Marseille où Kojève s’était réfugié, et laissé depuis lors en sommeil, l’ouvrage arrive étrangement néanmoins à son heure. Le moment est en effet à la redécouverte du droit. Il y a eu le pouvoir, voici maintenant la loi. Après la ressaisie du politique comme phénomène " autonome et spécifique ", on en est venu, sur la même lancée, à reprendre le juridique comme phénomène sui generis, irréductible à tout autre. Ce que s’efforce justement d’établir cette Esquisse d’une phénoménologie du droit. En fait d’" esquisse ", c’est le champ entier du droit que le livre embrasse, dans le souci de lui assigner un fondement rigoureux à partir duquel en reconstruire l’histoire. II y a droit, établit d’abord Kojève, lorsque intervient un point de vue tiers dans les affaires humaines. Mais le moment fort de sa démarche, c’est la reconstruction de l’apparition du droit au sein de la lutte du maître et de l’esclave, l’" acte anthropogène " par excellence. De par ses conditions d’engendrement, le droit se divise logiquement et historiquement en deux : un droit de l’inégalité (droit aristocratique), un droit de l’égalité (droit bourgeois), dont la synthèse sera le droit absolu ou droit du citoyen. Ainsi la réflexion de Kojève a-t-elle accompagné et continue-t-elle de nourrir le travail intellectuel d’avant-garde, jusqu’en ses renouvellements les plus frappants, jusqu’en sa réappropriation d’un objet longtemps méconnu ou répudié. »
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Fiche technique
- Lieu d’édition
- Paris
- Année d’édition
- 1981
- Date d’édition
- 1981-01-01
- Editeur
- Gallimard
- Description
- in-8, br., (dos insolé et partielt décollé, couv. légt fanée, assez nb. soulignures et annotations au crayon), 588 p.
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