FRANKLIN (Julian H.)

JEAN BODIN ET LA NAISSANCE DE LA THÉORIE ABSOLUTISTE, Édition française revue par l’auteur, Avant-propos, traduction et glossaire par Jean-Fabien Spitz

Lieu d’édition : Paris

Année d’édition : 1993

Editeur : P.U.F.

Description : in-8, br., couv. à rabats, bon état, int. très frais, XVIII-204 p.

Lucien Jaume, dans la note bibliographique qu’il rédige dans la Revue française de Science Po. (n° 4/1993, P. 715 et s.) résume ainsi l’ouvrage : «L’auteur observe que, dans le premier traité, le pouvoir souverain du roi est à la fois suprême et limité, tandis qu’il devient proprement absolu (dans le cadre du respect de la loi naturelle, de la loi salique et de l’inaliénabilité du domaine) à l’intérieur du second ouvrage. Poser la question des causes d’un tel changement - et même, d’un tel revirement - revient, pour l’auteur, à développer les traits du constitutionnalisme médiéval, auxquels Bodin restait encore fidèle en 1566, et à confronter le “tournant absolutiste” de la pensée bodinienne avec les nouvelles idées de la conjoncture 1750. Il s’agit, en l’occurrence, des thèmes monarchomaques : après le massacre de la Saint-Barthélémy (1572), un théoricien protestant comme Hotman développe l’idée de l’origine élective du pouvoir royal en France, et du contrat passé entre le roi et le peuple, avec ce qu’il implique de droit à contraindre le souverain à se maintenir dans les limites de la loi. Alors que dans la Méthode, J. Bodin admettait que “la supériorité du roi sur la loi est rigoureusement limitée aux cas dans lesquels il possède le consentement de la communauté pour la modifier” (J. Franklin, P. 59), il n’en est plus question dans la République, où le souverain ne saurait s’assujettir aux lois. Ainsi, aux yeux de J. Bodin, reconnaître, par le droit de résistance, que le peuple est juge du contrat, c’est enlever au roi jusqu’à sa suprématie. Tel serait le sens du “tournant absolutiste” : éviter que les hauts magistrats puissent, au nom du peuple, donner le signal de la résistance. »

Mots clés : Sciences politiques Histoire des idées

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Lucien Jaume, dans la note bibliographique qu’il rédige dans la Revue française de Science Po. (n° 4/1993, P. 715 et s.) résume ainsi l’ouvrage : «L’auteur observe que, dans le premier traité, le pouvoir souverain du roi est à la fois suprême et limité, tandis qu’il devient proprement absolu (dans le cadre du respect de la loi naturelle, de la loi salique et de l’inaliénabilité du domaine) à l’intérieur du second ouvrage. Poser la question des causes d’un tel changement - et même, d’un tel revirement - revient, pour l’auteur, à développer les traits du constitutionnalisme médiéval, auxquels Bodin restait encore fidèle en 1566, et à confronter le “tournant absolutiste” de la pensée bodinienne avec les nouvelles idées de la conjoncture 1750. Il s’agit, en l’occurrence, des thèmes monarchomaques : après le massacre de la Saint-Barthélémy (1572), un théoricien protestant comme Hotman développe l’idée de l’origine élective du pouvoir royal en France, et du contrat passé entre le roi et le peuple, avec ce qu’il implique de droit à contraindre le souverain à se maintenir dans les limites de la loi. Alors que dans la Méthode, J. Bodin admettait que “la supériorité du roi sur la loi est rigoureusement limitée aux cas dans lesquels il possède le consentement de la communauté pour la modifier” (J. Franklin, P. 59), il n’en est plus question dans la République, où le souverain ne saurait s’assujettir aux lois. Ainsi, aux yeux de J. Bodin, reconnaître, par le droit de résistance, que le peuple est juge du contrat, c’est enlever au roi jusqu’à sa suprématie. Tel serait le sens du “tournant absolutiste” : éviter que les hauts magistrats puissent, au nom du peuple, donner le signal de la résistance. »
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Fiche technique

Lieu d’édition
Paris
Année d’édition
1993
Date d’édition
1993-01-01
Editeur
P.U.F.
Description
in-8, br., couv. à rabats, bon état, int. très frais, XVIII-204 p.

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