« D’abord elle est fondée sur des sources directes nombreuses attestant Une bibliographie sommaire termine l’ouvrage, avec indication indispensable de la tendance de chacune des références; plus intéressantes encore sont les annexes comprenant plus de soixante-dix pages d’extraits des textes des principaux doctrinaires, leur sécheresse est plus éloquente que n’importe quel commentaire, des recherches sérieuses, tant dans les documents imprimés et une abondante bibliographie que dans des sources manuscrites législatives ou provenant de la pratique; les Statuts généraux ou particuliers de la Corse furent une législation durable puisque même après le rattachement à la France un édit de juin 1771 ordonnait l’exécution de ces statuts sauf dérogation expresse; d’autre part le droit canonique a constitué une source fondamentale du mariage ainsi que du régime matrimonial. L’auteur a dépouillé également de nombreuses archives notariales — imitant ainsi les fructueux travaux de son maître Aubenas — et voilà qui donne une allure concrète et une force démonstrative plus certaine et vivante de l’état des mœurs, c’est-à-dire de l’état réel du droit suivi par les populations. Dans le même sens signalons encore les utiles recherches effectuées par Mlle Spinosi dans les registres paroissiaux. (…) L’ouvrage, solidement construit, nous marque encore la diversité de situation pour le jeune ménage selon qu’il vit dans la famille du mari ou au contraire que l’époux vient dans la famille de sa femme; ce volume est une pierre de poids et de valeur dans l’édifice en cours d’élaboration de notre ancien droit français, si divers selon ses régions et partant selon ses coutumes. » (Gabriel Lepointe, Revue d’histoire de l’Église de France, n° 139/1956, p. 308 ets .). Manque à Cujas.