L’auteur «  nous livre le résultat de longues et minutieuses recherches sur l’histoire externe des capitulaires francs, s’efforçant, comme il l’explique dans son introduction, de répondre à la question : “Qu’étaient les capitulaires ?” (…) Pour reprendre la définition de M. Ganshof, « on appelle capitulaires des actes du pouvoir dont le texte était généralement divisé en articles (capitulum), et dont plusieurs souverains carolingiens ont fait usage pour publier des mesures d’ordre législatif ou administratif (p. 3) ». Et l’auteur aborde l’un après l’autre les divers problèmes que soulève l’histoire externe de ces actes dont nous n’avons même pas aujourd’hui une édition satisfaisante ? (…) L’examen de chacun de ces problèmes fait l’objet de développements sobres, d’une forme volontairement dépouillée ; toute polémique est écartée enune matière qui a soulevé tant de discussions ; mais aucun problème n’est esquivé, aucune difficulté n’est passée sous silence. L’ensemble de l’ouvrage est un chef-d’œuvre d’objectivité sereine, d’esprit critique lucide servi par une érudition profonde. M. Ganshof est historien du droit : il connaît les distinctions modernes : actes de législation, actes réglementaires et actes d’administration ordinaires ; il rappelle ces notions, non pour les transposer dans la législation franque, mais pour mieux souligner l’originalité, le caractère « singulier » des capitulaires francs. (…) Pour résumer ces rapides observations, on peut dire que l’ouvrage de M. Ganshof nous donne la clef des capitulaires, nous fournit un guide indispensable pour leur étude. » (René Filhol, Cahiers de civilisation médiévale, n° avril-juin/1959, p. 221 et s.).