Un des textes classiques sur la question qui vaut spécialement par l’étude systématique qu’il fait de l’ensemble des doctrines consacrées à la criminologie.« Lorsque la première édition de ce livre parut en 1954, elle eut dans le monde des pénalistes le retentissement du Manifeste d’une nouvelle École. Un Manifeste mûrement réfléchi, qui, après la deuxième guerre mondiale, a pris la relevé, dans une perspective humaniste, des précédents mouvements de pensée, et n’a pu laisser indiffèrent aucun spécialiste de la science criminelle. Depuis la publication de « L’individualisation de la peine » par Saleilles au début de ce siècle, aucune œuvre de cette envergure n’avait, en effet stimulé avec autant d’intensité la doctrine française.L’influence de ce livre a été tout de suite profonde, suscitant, comme tous les ouvrages importants, tantôt des réserves, ou même des critiques très vives, tantôt (et le plus souvent) des adhésions enthousiastes. Pour mesurer le succès, sans précédent, qu'il a remporté il suffit d’inventorier les traductions dont il a fait l’objet à l’étranger : entre 1961 et 1979 La défense sociale nouvelle a été traduite successivement en espagnol, serbocroate, anglais, italien, japonais, allemand, russe, portugais. L’École de la défense sociale nouvelle, soutenue par son initiateur, entouré de militants animés d’un esprit prosélytique, a fait tâche d’huile partout où l’on débattait des problèmes de politique criminelle. Elle a non seulement converti des pénalistes nombreux, mais également inspiré en plusieurs circonstances les législateurs.Il n'est donc pas nécessaire de rappeler les principaux aspects de la doctrine du président Ancel. Ils ont d’ailleurs donner lieu à de multiples analyses. » (Roger Merle, RIDC n° 2/1982, p. 445 et s.)