« Ressusciter non seulement l’histoire d’une ville totalement disparue, depuis ses origines jusqu’à sa destruction, mais encore dessiner le tracé de ses rues, retrouver l’emplacement de ses monuments comme les noms de ses habitants, l’entreprise peut paraître irréalisable alors que à la différence de telles prestigieuses cités d’autrefois que le sable ou la brousse ont en partie préservées aucun vestige matériel n’en subsiste depuis des siècles.Au surplus, ce n’est pas d’une ville antique qu’il s’agit, mais d’une ville du Moyen âge, et toute proche de nous, de cette longtemps mystérieuse ville des Tours que les historiens d’Aix ont toujours considérée comme une Irritante énigme. Discutée, son origine, inconnue, sa vie relativement brève, à peine entrevues, les circonstances d’une disparition qui, chose rare, n’avait rien laissé subsister d’une agglomération dont le nom même, pourtant, révélait l’importance. Il fallait un réel courage pour tenter une reconstitution à partir de bases quasi inexistantes, et, cependant, ce pari à première vue désespéré, M. J. Pourrière l’a tenu et gagné. » (Roger Aubenas, Annales du Midi : Revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, n° 59/1962, p. 338).