FEVRET (Charles)

TRAITÉ DE L’ABUS ET DU VRAI SUJET DES APPELLATIONS QUALIFIÉES DE CE NOM D’ABUS

Lieu d’édition : Dijon

Année d’édition : 1653

Editeur : Pierre Palliot

Description : in-folio, pl. veau brun, dos à nerfs richement orné, pc. de tit. en maroquin bordeaux, filets dorés encadrant les plats, tr. jaspées, portrait de Louis XIV jeune pl. p. en frontispice, p. de titre rouge et noire, (épidermures sur les plats avec lég. manques, coiffe inf. un peu courte, gal. de ver margin. sans conséquence sur le texte, qq. rousseurs), bon exemplaire malgré les défauts indiqués, 24 ff - 702 p. 13 f. p.

Dupin (n° 1799) indique une première édition de 1654, c’est également l’indication fournie sur le catalogue de la BNF (E-310, même description) ainsi qu’à Berkeley (BQV387.F48 folio). C’est donc une édition des plus rares (que nous n’avons pu retrouver dans aucune des grandes bibliothèques publiques internationales), probablement la véritable originale que nous présentons. Ce texte fut capital pour la réflexion sur le gallicanisme et sur la compétence de la justice temporelle pour connaître des abus (v. notamment liv. Ier, chap. 3 "Quelle est l’église gallicane et en quoi consistent principalement ses immunités, privilèges et franchises, et pourquoi ce sont libertés et non pas privilèges"). Comme le souligne Camus cet ouvrage a une portée plus grande que son titre. Mais au-delà de la matière qui est finalement assez bien connue, nous aimerions souligner deux aspects qui nous paraissent avoir été jusqu’à présent peu mis en évidence. Il s’agit d’abord d’attirer l’attention sur le frontispice représentant Louis XIV enfant en majesté. Compte tenu de la date d’édition, nous nous trouvons alors à l’extrême fin de la Fronde (avec l’arrestation du cardinal de Retz en 1652) mais Louis XIV ne sera sacré roi qu’en 1654 d’où le fait que sur cette représentation s’il tient le sceptre et la main de justice ainsi que le manteau royal, son front n’est ceint que d’une couronne de laurier. Ceci est à notre connaissance une représentation assez rare et au symbolisme tout à la fois démonstratif et ambigu sur la véritable nature de ce "presque roi". Il faut ajouter, et c’est le 2ème point que nous voulions souligner, l’épître de 16 P. que Fevret adresse "au Roy" et qui constitue un commentaire de la symbolique du frontispice expliquant que les insignes royaux "ne sont pas des vains simulacres d’honneur, ni des apparences d’une pompe extérieure… ce sont des chiffres sacrés…des hiéroglyphes divers" la suite du texte sous couvert de marquer la soumission de la juridiction ecclésiastique et du droit canonique au pouvoir temporel multipliant les allusions sur le "pouvoir de justice du monarque qui apaise les conflits" ce qui renvoie naturellement à la Fronde. Cette iconographie mériterait une analyse qui prolongerait la belle étude de J.-M. Carbasse parue dans la dernière livraison de la Revue d’histoire des facultés de droit sur une image de la souveraineté à l’époque médiévale.
(Ref. 9339)
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Dupin (n° 1799) indique une première édition de 1654, c’est également l’indication fournie sur le catalogue de la BNF (E-310, même description) ainsi qu’à Berkeley (BQV387.F48 folio). C’est donc une édition des plus rares (que nous n’avons pu retrouver dans aucune des grandes bibliothèques publiques internationales), probablement la véritable originale que nous présentons. Ce texte fut capital pour la réflexion sur le gallicanisme et sur la compétence de la justice temporelle pour connaître des abus (v. notamment liv. Ier, chap. 3 "Quelle est l’église gallicane et en quoi consistent principalement ses immunités, privilèges et franchises, et pourquoi ce sont libertés et non pas privilèges"). Comme le souligne Camus cet ouvrage a une portée plus grande que son titre. Mais au-delà de la matière qui est finalement assez bien connue, nous aimerions souligner deux aspects qui nous paraissent avoir été jusqu’à présent peu mis en évidence. Il s’agit d’abord d’attirer l’attention sur le frontispice représentant Louis XIV enfant en majesté. Compte tenu de la date d’édition, nous nous trouvons alors à l’extrême fin de la Fronde (avec l’arrestation du cardinal de Retz en 1652) mais Louis XIV ne sera sacré roi qu’en 1654 d’où le fait que sur cette représentation s’il tient le sceptre et la main de justice ainsi que le manteau royal, son front n’est ceint que d’une couronne de laurier. Ceci est à notre connaissance une représentation assez rare et au symbolisme tout à la fois démonstratif et ambigu sur la véritable nature de ce "presque roi". Il faut ajouter, et c’est le 2ème point que nous voulions souligner, l’épître de 16 P. que Fevret adresse "au Roy" et qui constitue un commentaire de la symbolique du frontispice expliquant que les insignes royaux "ne sont pas des vains simulacres d’honneur, ni des apparences d’une pompe extérieure… ce sont des chiffres sacrés…des hiéroglyphes divers" la suite du texte sous couvert de marquer la soumission de la juridiction ecclésiastique et du droit canonique au pouvoir temporel multipliant les allusions sur le "pouvoir de justice du monarque qui apaise les conflits" ce qui renvoie naturellement à la Fronde. Cette iconographie mériterait une analyse qui prolongerait la belle étude de J.-M. Carbasse parue dans la dernière livraison de la Revue d’histoire des facultés de droit sur une image de la souveraineté à l’époque médiévale.
9339

Data sheet

Lieu d’édition
Dijon
Année d’édition
1653
Date d’édition
1653-01-01
Editeur
Pierre Palliot
Description
in-folio, pl. veau brun, dos à nerfs richement orné, pc. de tit. en maroquin bordeaux, filets dorés encadrant les plats, tr. jaspées, portrait de Louis XIV jeune pl. p. en frontispice, p. de titre rouge et noire, (épidermures sur les plats avec lég. manques, coiffe inf. un peu courte, gal. de ver margin. sans conséquence sur le texte, qq. rousseurs), bon exemplaire malgré les défauts indiqués, 24 ff - 702 p. 13 f. p.

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