De ce recueil de trois traités on retiendra surtout le dernier qui est un traité de la capacité juridique des aveugles, des sourds et des muets. Ce texte est capital par bien des aspects. D’abord il procède à une réflexion à statut philosophique sur les conséquences du handicap physique sur les facultés intellectuelles (v. en particulier le chapitre 2, pos. 3 "nihil est in intellectu, quod prius non fuerit in sensu", ce texte trouve d’ailleurs de singuliers accents cartésiens pour souligner que pour ce type de handicapés "intellectus est tan quam tabula rasa"). Outre une description générale de la nature et de la portée de chacune de ces infirmités, le texte vaut ensuite également par sa réflexion sur la capacité juridique liée au handicap (sur la capacité de témoigner, de contracter, de souscrire des testaments). Exceptionnel et rare (manque à la BNF).