Mangin, conseiller à la Cour de cassation décédé en 1834, avait un grand projet de traité du droit criminel français, qui était regardé à l’avance comme un des monuments de cette matière. Celui-ci n’ayant pas été achevé au moment de son décès, plusieurs personnes s’emparèrent de ses papiers, en publièrent des fragments, annotés, mis à jour et complétés. Ainsi parût en 1837 le traité de l’action publique et de l’action civile, il fut suivi en en 1839 par un traité des procès-verbaux, édité sous la direction de Faustin-Hélie (MDD cat 12-365) et en 1847 par un traité de l’instruction écrite et du règlement de la compétence en matière criminelle (MDD cat 9-255). Travail méthodique et positif il connut une grande faveur au XIXème siècle. Mais aujourd’hui il faut surtout souligner qu’il constitue une des bases historique les plus sûres pour nombre d’institutions (statut du ministère public, poursuite contre les agents publics et les élus...). L’édition que nous avons est la dernière parue de ce texte, entièrement mise à jour par un auteur qui avait déjà mis à jour le traité de Marcadé et elle est précédée d’une notice historique sur Mangin.