Fondateur de ce qui est convenu d’appeler "l’École de Poitiers" du droit administratif (v. Burdeau n° 119), F. fit paraître pour la première fois en 1834 le présent ouvrage qui reçut une seconde édition en 1839 et une 4ème et dernière (uniquement pour le T. 1) en 1855. L’examen de ce texte laisse paraître une véritable rupture par rapport à la génération antérieure (Cormenin, Gerando, et dans une moindre mesure Macarel) qui est peut-être moins due à la qualité particulière de la pensée qu’au fait que les solutions, éprouvées, discutées et enrichies d’un corpus jurisprudentiel croissant sont plus assurées et plus stables de telle sorte qu’il est possible de remonter aux premiers principes de manière plus nette, et cela même si les positions prises peuvent être discutées. C’est d’ailleurs un des intérêts principaux de ce traité que de contenir abondance de maximes et de principes généraux. Au total un texte rare à redécouvrir et à ne pas considérer uniquement comme une antiquité du droit administratif.