« L’ouvrage de Mme Chao analyse les rapports de l’entrepreneur de manutention avec les parties au contrat de transports, et non pas, comme son titre semblerait l’indiquer, les rapports du seul acconier avec les seuls destinataires. (…) Cet ouvrage est de conception historique puisqu’il se présente en trois parties : avant 1936, 1936, 1966. (…) L’analyse de la doctrine et de la jurisprudence foisonnantes d’avant 1966 est remarquable ; sous la plume de Mme Chao, le chaos et l’anarchie des solutions divergentes qui, de 1949 à un arrêt excellent rendu en 1964 par la Cour de cassation, chambre commerciale, (p. 80), ont été tour à tour proposées et rejetées, s’ordonnent et apparaissent simples, ce qui n’est pas un mince mérite. Le droit comparé n’est pas absent, encore qu’il s’agisse surtout de la loi malgache, que le doyen Rodière inspira et qui fut pour lui comme un banc d’essai avant son chef-d’œuvre, la loi du 18 juin 1966. (…) L’ouvrage se recommande par une très grande fermeté de pensée et de style, sans fioritures ni développements inutiles ; l’auteur va droit à l’essentiel ; l’exposé est rigoureux et sans concession, le style dépouillé. » (E. de Pontavice, RIDC n° 1/1972, P. 208 et s.).