SCHLESINGER (Arthur M.)

LA PRÉSIDENCE IMPÉRIALE, traduit par Leïla Blacque-Belair et Rosette Letellier

Lieu d’édition : Paris

Année d’édition : 1976

Editeur : P.U.F.

Description : in-8, br., bon état, 564 p.

« Cet ouvrage qui met si fortement en évidence, pour le critiquer sévèrement, le présidentialisme « impérial » s’ouvre sur une curieuse et certainement innocente manifestation d’impérialisme national-intellectuel qui absorbe la réalité historique et colonise l’esprit des lois. L’auteur, dès la première ligne, présente le principe de la séparation des pouvoirs comme « a contribution originale de l’Amérique » et en rapporte l’invention aux « pères fondateurs » de la République américaine. Il ne prononce pas le nom de Montesquieu, qu’on chercherait en vain parmi les cinq cents constituant l’index. Un peu plus loin, la notion de contrat social n’éveille pas le moindre écho de Rousseau. Mais ne faut-il pas rappeler, en particulier à l’Europe, que le Siècle des Lumières est américain, et que le soleil se lève à l’Ouest ?Le livre, il est vrai — et sa leçon nous concerne d’autant plus — est surtout l’histoire des ombres redoutables que ce soleil peut porter avec lui. Histoire à la fois historique, juridique — la Constitution et les intentions de ses auteurs font l’objet d’une analyse continue et approfondie — et histoire politique, qui est moins celle de l’atteinte au principe de la séparation que de l’accaparement progressif par l’un des deux pouvoirs politiques des attributions de l’autre, avec pour fin — du moins l’aventure fut-elle tout près de finir ainsi — la confiscation « impériale » du pouvoir tout court.Ce glissement était peut-être en germe dans la Constitution — qu’est-ce qui n’est pas en germe dans les Constitutions ? — et Arthur M. Schlesinger se pose d’ailleurs des questions pleines de doute sur le fonctionnement pratique de pouvoirs rigoureusement séparés et égaux. L’ouvrage est tout entier orienté vers le problème capital : la politique étrangère et son ultima ratio. La Constitution américaine attribue au Congrès le pouvoir de faire la guerre et la paix. Dans les origines encore pures, il en allait bien ainsi, et c’est le Congrès qui décida de la guerre contre la France. » (Le Monde diplomatique, oct. 1976, P. 26)
(Ref. 38170)
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« Cet ouvrage qui met si fortement en évidence, pour le critiquer sévèrement, le présidentialisme « impérial » s’ouvre sur une curieuse et certainement innocente manifestation d’impérialisme national-intellectuel qui absorbe la réalité historique et colonise l’esprit des lois. L’auteur, dès la première ligne, présente le principe de la séparation des pouvoirs comme « a contribution originale de l’Amérique » et en rapporte l’invention aux « pères fondateurs » de la République américaine. Il ne prononce pas le nom de Montesquieu, qu’on chercherait en vain parmi les cinq cents constituant l’index. Un peu plus loin, la notion de contrat social n’éveille pas le moindre écho de Rousseau. Mais ne faut-il pas rappeler, en particulier à l’Europe, que le Siècle des Lumières est américain, et que le soleil se lève à l’Ouest ?Le livre, il est vrai — et sa leçon nous concerne d’autant plus — est surtout l’histoire des ombres redoutables que ce soleil peut porter avec lui. Histoire à la fois historique, juridique — la Constitution et les intentions de ses auteurs font l’objet d’une analyse continue et approfondie — et histoire politique, qui est moins celle de l’atteinte au principe de la séparation que de l’accaparement progressif par l’un des deux pouvoirs politiques des attributions de l’autre, avec pour fin — du moins l’aventure fut-elle tout près de finir ainsi — la confiscation « impériale » du pouvoir tout court.Ce glissement était peut-être en germe dans la Constitution — qu’est-ce qui n’est pas en germe dans les Constitutions ? — et Arthur M. Schlesinger se pose d’ailleurs des questions pleines de doute sur le fonctionnement pratique de pouvoirs rigoureusement séparés et égaux. L’ouvrage est tout entier orienté vers le problème capital : la politique étrangère et son ultima ratio. La Constitution américaine attribue au Congrès le pouvoir de faire la guerre et la paix. Dans les origines encore pures, il en allait bien ainsi, et c’est le Congrès qui décida de la guerre contre la France. » (Le Monde diplomatique, oct. 1976, P. 26)
38170

Data sheet

Lieu d’édition
Paris
Année d’édition
1976
Date d’édition
1976-01-01
Editeur
P.U.F.
Description
in-8, br., bon état, 564 p.

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