« Le nouveau travail qu’il nous présente aujourd’hui met à jour un nouvel être géographique, celui de complexe industriel. De même que la science économique est amenée à distinguer de nouveaux concepts en face d’une réalité changeante, de même le géographe progresse par des différenciations et des innovations conceptuelles. Le complexe industriel n’est ni la région industrielle, ni le centre industriel. M C. nous invite à préciser les caractères propres du complexe : ils sont faits de diversité, de dépendance, de concentration et de densité. À cet égard, un tel travail d’abstraction et de définition évoque celui du théoricien de l’espace économique. Bien vite cependant le géographe choisit des exemples, la géographie restant une attitude concrète et descriptive : elle doit aboutir à des classifications. M. C. distingue deux grands types de complexes : les complexes à bases physiques (charbon, hydroélectricité, pétrole, sidérurgie) ; les complexes à bases économiques et humaines : a) portuaires, ferroviaires ; b) urbains ; c) autarcique, stratégique, colonial. 32 figures viennent, comme il se doit dans une connaissance qui porte le nom de “graphie”, au secours du lecteur. Au moment où les nouveaux programmes de licence économique font place à cet enseignement géographique, une étude comme celle-ci nous paraît constituer un excellent trait d’union entre les préoccupations des Facultés des Lettres et celles des Facultés de Droit en cours de rénovation. » (Henri Guitton, Revue économique).