SHOTWELL (James T.)

HORS DU GOUFFRE (On the rim of the abyss), Traduction de Roger Pinto, Préface de M. Édouard Herriot

Lieu d’édition : Paris

Année d’édition : 1936

Editeur : Hachette

Description : in-8, br., non coupé, assez bon état, X-464 p.

Ouvrage d’une actualité glaçante : « Il est peu aisé de décrire, encore moins de rassembler dans une conclusion, le message qu’apporte ce livre du Professeur Shotwell. J’imagine qu’il fut encore plus malaisé, pour l’auteur, de choisir un plan et de s’y conformer. Cet ouvrage est, en effet, le tableau le plus complet qui nous ait été présenté de l’histoire internationale d’après-guerre et des possibilités qui s’ouvrent aujourd’hui. Mais c’est une histoire écrite “à chaud”, si je puis dire. Elle ressemble moins à un traité rétrospectif des événements politiques et juridiques, mesurés par l’historien, qu’au journal d’un témoin et parfois d’un acteur. Ce n’est donc pas un hasard si le titre même de l’ouvrage est emprunté à un texte de M. Paul-Boncour : à la veille de présenter à la Conférence du désarmement de 1932 le “Plan français” (dont M. Shotwell fait par ailleurs l’éloge), le délégué de la France montrait les nations disposées selon une série de cerclés concentriques par rapport au danger de guerre. “De la zone la plus extérieure de la plus grande sécurité, ces cercles deviennent de plus en plus étroits à mesure qu’ils plongent vers le centre de l’abîme où l’on trouve ceux que la guerre menace le plus et qui en ont le plus souffert... Pour triompher, l’organisation de la paix doit être adaptée à cette circonstance fondamentale... Ainsi, le Ministre français ébaucha le plan d’un système universel de sécurité collective, formé de cercles concentriques, comportant une responsabilité graduée pour le maintien de la paix... La place des États-Unis dans un tel système est évidente. Cette place leur est imposée par leur position sur le bord extérieur – mais non à l’extérieur – du danger de guerre.” Voilà le cœur du sujet. Pour les États-Unis : responsabilité limitée. Se désintéresser de la paix universelle est inhumain, inintelligent, maladroit, dangereux, car la paix américaine ne résisterait pas à la guerre générale. Se jeter au cœur des troubles internationaux en acceptant des charges égales à celles qui pèsent sur les pays menacés directement, c’est zèle excessif, attitude insoutenable parce que l’opinion américaine ne saurait sanctionner pareille politique (on l’a bien vu) ; c’est donc utopie. C’est entre ces deux écueils que gouvernera la politique étrangère américaine. Voilà ce que démontre, avec d’invincibles arguments puisés dans les faits récents, l’auteur du livre. A travers ces pages circule un puissant courant de conviction, de fidélité active à une idée. Shotwell lui-même la qualifie ainsi : l’idée de “ceux qui combattent pour la plus grande des réformes de l’histoire universelle, celle qui vise à éliminer la guerre comme instrument de politique nationale”».

(Ref. 56883)
Tax included

Keywords : Droit international public

Ouvrage d’une actualité glaçante : « Il est peu aisé de décrire, encore moins de rassembler dans une conclusion, le message qu’apporte ce livre du Professeur Shotwell. J’imagine qu’il fut encore plus malaisé, pour l’auteur, de choisir un plan et de s’y conformer. Cet ouvrage est, en effet, le tableau le plus complet qui nous ait été présenté de l’histoire internationale d’après-guerre et des possibilités qui s’ouvrent aujourd’hui. Mais c’est une histoire écrite “à chaud”, si je puis dire. Elle ressemble moins à un traité rétrospectif des événements politiques et juridiques, mesurés par l’historien, qu’au journal d’un témoin et parfois d’un acteur. Ce n’est donc pas un hasard si le titre même de l’ouvrage est emprunté à un texte de M. Paul-Boncour : à la veille de présenter à la Conférence du désarmement de 1932 le “Plan français” (dont M. Shotwell fait par ailleurs l’éloge), le délégué de la France montrait les nations disposées selon une série de cerclés concentriques par rapport au danger de guerre. “De la zone la plus extérieure de la plus grande sécurité, ces cercles deviennent de plus en plus étroits à mesure qu’ils plongent vers le centre de l’abîme où l’on trouve ceux que la guerre menace le plus et qui en ont le plus souffert... Pour triompher, l’organisation de la paix doit être adaptée à cette circonstance fondamentale... Ainsi, le Ministre français ébaucha le plan d’un système universel de sécurité collective, formé de cercles concentriques, comportant une responsabilité graduée pour le maintien de la paix... La place des États-Unis dans un tel système est évidente. Cette place leur est imposée par leur position sur le bord extérieur – mais non à l’extérieur – du danger de guerre.” Voilà le cœur du sujet. Pour les États-Unis : responsabilité limitée. Se désintéresser de la paix universelle est inhumain, inintelligent, maladroit, dangereux, car la paix américaine ne résisterait pas à la guerre générale. Se jeter au cœur des troubles internationaux en acceptant des charges égales à celles qui pèsent sur les pays menacés directement, c’est zèle excessif, attitude insoutenable parce que l’opinion américaine ne saurait sanctionner pareille politique (on l’a bien vu) ; c’est donc utopie. C’est entre ces deux écueils que gouvernera la politique étrangère américaine. Voilà ce que démontre, avec d’invincibles arguments puisés dans les faits récents, l’auteur du livre. A travers ces pages circule un puissant courant de conviction, de fidélité active à une idée. Shotwell lui-même la qualifie ainsi : l’idée de “ceux qui combattent pour la plus grande des réformes de l’histoire universelle, celle qui vise à éliminer la guerre comme instrument de politique nationale”».

56883

Data sheet

Lieu d’édition
Paris
Année d’édition
1936
Date d’édition
1936-01-01
Editeur
Hachette
Description
in-8, br., non coupé, assez bon état, X-464 p.

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