« L’objectif principal de cette esquisse vivante n’est pas tant de décrire et de présenter correctement ce qui est nouveau, bien que cet objectif soit inclus, que de rappeler et d’impressionner ce qui est ancien. Les auteurs répètent, en fait, une histoire souvent racontée auparavant, qui a malheureusement été aussi souvent oubliée, et une fois de plus, au cours des dernières années, avec un résultat similaire. Il y a bien quelques incidents nouveaux, mais la plupart sont, malheureusement, familiers ; et des causes similaires n’ont pas eu d’effets différents. Dans une courte première partie, certaines notions “élémentaires” sur l’argent sont habilement mises en exergue pour le bénéfice du public profane, à un moment où les personnes les plus autorisées et les mieux formées, qui “auraient dû” s’opposer à l’“inflation”, ont cédé à l’infection subtile de l’“erreur” sur le caractère des billets de banque et la nature de l’échange. Les cent pages suivantes sont remplies d’un tableau complet montrant la lumière sèche de l’expérience calamiteuse, monotonement répétée sous la même sombre apparence, ou le même déguisement, à chaque occasion, de l’“inflationnisme” dans le passé. Pourtant, la sévère leçon, enseignée de façon sinistre, a été négligée, ou ignorée, ou écartée, par les nations belligérantes au cours de la période d’essai de la récente guerre, et, de façon encore plus imprudente ou fataliste, par certaines d’entre elles au cours de la période qui a suivi l’armistice ; et dans leur troisième section, nos auteurs n’émettent aucun blâme immérité sur le comportement de la France, de l’Allemagne, de l’Angleterre, des États-Unis et de la Russie au cours de cette période troublée et angoissante. L’ampleur de leurs méfaits a pu varier, et plus d’un instrument possible a été utilisé à des degrés divers par les pays concernés, y compris, nous pouvons l’ajouter, par les nations neutres. Mais, sans exception, ils ont mérité la condamnation générale prononcée ici. »