« En étudiant le régime électoral des États-Généraux de 1789 et en en présentant une analyse aussi précise que bien documentée, M. Jacques Cadart vient fort opportunément, sinon de combler une lacune de l’histoire constitutionnelle française, du moins de rappeler aux constitutionnalistes qu’il y a là un problème d’une grande importance, d’autant plus grande si l’on en croit l’auteur que ce régime électoral, lui-même fruit d’une longue évolution historique, n’a pas été sans une profonde influence sur le cours ultérieur des événements politiques de notre pays. Les discussions théoriques si souvent exposées sur l’électorat-droit et l’électorat-fonction prennent une nouvelle vie à l’examen des détails du mécanisme de désignation de ceux qu’elles opposèrent. M. Cadart ajoute aux mérites d’une présentation claire, où le souci technique ne rebute jamais, la qualité d’être un spécialiste des questions électorales et il serait certainement superflu de rappeler ici d’excellents travaux antérieurs parus sous les auspices de la Fondation nationale des Sciences politiques. Ce nouvel ouvrage s’inscrit parfaitement dans la ligne des précédents dont il partage les vertus encore que celles-ci ne puissent aussi facilement se développer sur un sujet essentiellement historique. M. Cadart semble l’avoir senti et pour réduire cet obstacle, il a utilisé sa parfaite connaissance de l’évolution anglaise, ce qui en élargissant son propos l’élève au rang d’un travail de droit comparé dont le lecteur ne manquera pas d’apprécier la valeur. » (J. Boulouis, RFSP n° 2/1954, p.419).