« La thèse de M. Claude Blumann ne restera pas inaperçue : à bien des titres, elle mérite en effet de retenir l’attention des spécialistes de droit administratif. En premier lieu, c’est un travail original puisque à ce jour les juristes de droit public n’avaient pas examiné cette institution, à l’exception du doyen J. Dehaussy (Rapport général sur les renonciations au bénéfice de la loi en droit public, Travaux de l’Association Henri Capitant, t. XIII, p. 491 et s.) et du doyen J.-M. Auby (ibid. p. 511 et s.). Il s’agit donc de la première synthèse écrite sur ce sujet. C’est en second lieu une thèse que je serai tenté d’appeler “transversale” en ce sens qu’elle offre l’occasion de passer en revue les principaux chapitres du droit administratif (domaine public, contrat, fonction publique, responsabilité, contentieux de la légalité...) en les réenvisageant sous un angle absolument nouveau. On devine alors le mérite de l’auteur, qui ne s’est pas borné à présenter son opinion personnelle sur tel thème étroitement circonscrit, mais qui a dû, au plan de la recherche comme à celui de l’exposition, reprendre l’ensemble du droit administratif pour l’étudier en fonction de l’institution qu’il a fait choix de caractériser de façon aussi exhaustive que possible. On ajoutera enfin — et ce n’est pas un mince éloge — que cette grosse thèse se lit facilement, servie par la clarté et la correction du style, et par la rigueur classique de la méthode d’analyse. Certains passages sont de véritables morceaux d’anthologie, par exemple le chapitre consacré aux clauses d’irresponsabilité (p. 63-107) ou encore la renonciation par les autorités administratives à l’exercice de leur pouvoir discrétionnaire (p. 255-285). » (Jacques Moreau, RIDC n° 3/1975, p. 717 et s.).