Rare polycopié consacré à la théorie générale de la décolonisation avec en particulier une réflexion sur les décolonisations françaises d’Indochine et d’Afrique du Nord. La dernière partie est consacrée à la politique internationale des nouveaux États. Introduction sur les aspects généraux du fait colonial. L’auteur étudie ce fait international pour retenir ce qu’il y a de commun entre les entreprises coloniales des différentes métropoles dans “le but de faire le point de la situation au moment où apparaîtra, puis se développera, le phénomène de décolonisation, dont nul ne conteste l’évidente universalité”. La caractéristique de tous ces empires coloniaux modernes était alors, selon l’auteur, “l’inégalité qu’ils établissaient entre deux populations”. Afin de traiter les aspects nationaux de la décolonisation, l’auteur pose une théorie générale de la décolonisation en retraçant ce phénomène par Pays colonisateur. La décolonisation britannique est ainsi étudiée par période : jusqu’en 1914, puis de 1914 à 1939 et enfin à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. La relation des Pays-Bas avec l’Indonésie est évoquée. Le cas de la France est ensuite analysé avec une décomposition entre la IVème République (Indochine, Afrique du Nord avec l’étude des protectorats mais aussi de la question algérienne) et la Vème (avec un cadre constitutionnel permettant l’indépendance des États). Enfin, les aspects internationaux sont mis en lumière par l’auteur. Ainsi, analyse-t-il le rôle des mandats l’entre-deux guerres. Puis, l’attention sera portée sur le rôle de la Charte des Nations Unies avec l’intervention de la tutelle, sur la détermination des “guerres d’émancipation” mais également de “l’assistance technique” tant multilatérale que bilatérale. Enfin, les États nouvellement indépendants sont enfin étudiés dans leurs caractéristiques et font surtout l’objet d’une analyse de plus de 100 pages quant à leur insertion dans la politique internationale.